La 19ème Conférence mondiale sur la faune sauvage (CITES CoP19) a débuté lundi 14 et se poursuivra jusqu’au vendredi 25 novembre 2022 au Panama avec un appel du pays hôte à parvenir à une bonne mise en œuvre des décisions adoptées lors de la réunion et qu’« Ils détermineront l’avenir de la planète ».
Plus de 180 pays et 2 500 personnes participeront pendant deux semaines à la réunion inaugurée par le vice-président panaméen, José Gabriel Carrizo, pour échanger sur des mesures qui affecteront la conservation de quelque 600 espèces de faune et de flore.
La ministre de l’Environnement du Panama, Milcíades Concepción qui s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture de cette rencontre a laissé entendre que « les décisions que nous prenons ici détermineront l’avenir de la planète Terre (…) ce que nous approuvons ici en équipe, et j’exhorte tous les pays ici présents à travailler en équipe, car l’avenir de l’humanité en dépend ».
Poursuivant son allocution, Concepción a ajouté que des conventions comme celle-ci que le Panama accueille sont ce qui est nécessaire pour prendre « des décisions contraignantes et fortes qui préservent les trésors naturels ».
Et d’ajouter la ministre de l’Environnement : « une bonne mise en œuvre d’une convention comme la CITES finit par être bénéfique non seulement pour la planète et l’environnement en général, mais aussi pour l’humanité et assure un avenir durable, en particulier pour les communautés qui dépendent directement des ressources naturelles ».
Rappelons que la CITES réglemente le commerce international de la faune et de la flore sauvages. Il s’agit d’un accord international entre 183 pays et également l’Union européenne (UE), et tous les 2-3 ans, il réunit des représentants des parties pour façonner les politiques et pratiques futures. La réunion de Panama a lieu 20 ans après la dernière de ces réunions tenues en Amérique, la douzième CITES, qui a eu lieu en 2002 à Santiago du Chili.
Les propositions
Le site d’information efeverde.com a souligné que, lors de la CoP19, 52 propositions d’amendement des annexes I, II et II de la CITES seront examinées, ce qui concerne, entre autres, plus de 200 espèces d’arbres, requins, lézards, grenouilles, oiseaux, éléphants, rhinocéros et hippopotames.
Des questions plus larges seront également examinées, telles que la réduction du risque de transmission de maladies des animaux aux humains (zoonoses) dans le commerce international des espèces sauvages, ainsi que la réglementation des espèces biologiquement ou génétiquement modifiées.
Selon efeverde.com, l’inclusion des peuples autochtones et des communautés locales sera également discutée, afin qu’ils soient mieux représentés et mieux reconnus pour la contribution qu’ils apportent à la conservation.
Ainsi, conformément à la CITES, au cours de la première semaine, il y aura des discussions approfondies sur les projets de décisions, les projets de résolutions et les propositions d’amendements dans les deux commissions principales, qui formuleront des recommandations à soumettre à la plénière pour qu’un accord soit adopté dans les derniers jours de la réunion, a fait valoir nos confrères de efeverde.com.
Toutes les décisions approuvées entreront en vigueur 90 jours après la clôture de la CoP, afin que les Parties puissent appliquer toutes les mesures nécessaires à leur respect.
Pour sa part, le zoologiste australien Rhedyn Ollerenshaw, qui préside le Comité II, a déclaré aux journalistes qu’il y a un ordre du jour « très chargé » avec des documents et des propositions qui doivent être étudiés et entendus, ainsi que l’analyse de nouveaux instruments de financement durable pour les communautés liées à la faune, de « rechercher un consensus » entre tous. A ce propos, M. Ollerenshaw a déclaré que « ce sera un très gros défi avec le calendrier que nous avons ».
De son côté, l’écologiste britannique Vin Fleming, chef du Comité I, qui est en charge de la partie scientifique de l’accord, a critiqué le fait qu’en général, dans la phase de prise de décision sur les espèces menacées, beaucoup de temps est consacré à discuter des différences, et prônait que « nous parlons davantage de ce qui nous unit ».
Le nouveau cadre mondial pour la biodiversité
Nos confrères du site internet efeverde.com ont aussi indiqué que la secrétaire générale de la CITES, Ivonne Higuero, a déclaré que ce n’est pas un hasard si les réunions des conférences des parties d’importants accords multilatéraux sur l’environnement, qui peuvent changer le cours de la crise planétaire qui affecte la flore et la faune sauvages, célèbrent maintenant et avant la fin de l’année.
L’une est la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP15), qui se tiendra au Canada du 7 au 19 décembre 2022, « très importante car il y a de l’espoir que le nouveau cadre mondial pour la biodiversité sera adopté », qui devait avoir lieu en 2020 mais cela n’a pas été possible en raison de la pandémie, a indiqué Higuero.
« Nous avons besoin d’une interconnexion entre les conventions internationales, avec des accords contraignants, qui nous permettent une plus grande capacité d’action, comme un financement intégré, non seulement pour les pays qui agissent, mais aussi pour des conventions telles que la CITES, la Convention sur la diversité biologique, et le cadre mondial de la biodiversité » qui sera discuté, a déclaré à efeverde.com le vice-président Carrizo. Moctar FICOU / VivAfrik


Laisser un commentaire