Un peu plus de 280 millions de personnes ont quitté leur pays pour rechercher « des opportunités, la dignité, la liberté et une vie meilleure », a déclaré, dimanche 18 décembre 2022, le chef de l’Organisation des Nations unies (ONU) à l’occasion de la Journée internationale des migrants.
António Guterres a rappelé que plus de 80% de ceux qui traversent les frontières de manière sûre et ordonnée sont de puissants moteurs de « croissance économique, de dynamisme et de compréhension ».
« Mais les flux migratoires incontrôlés, aux itinéraires de plus en plus périlleux, sont le terrain de jeu cruel des trafiquants, et se font au prix d’un lourd tribut », a-t-il poursuivi dans un message marquant cette journée internationale.
C’est pour mettre fin à cette insécurité que la présidente de la section Thiès de l’Association sénégalaise de lutte contre la migration irrégulière (ASMI) a appelé les candidats à l’émigration irrégulière à se tourner vers l’agriculture, l’aviculture, l’horticulture, « des secteurs porteurs de développement ».
L’appel de la présidente de l’ASMI-Thiès intervient, dimanche 18 décembre 2022 à Mbour lors de la célébration de la Journée internationale des migrants organisée en partenariat avec Organisation internationale pour les migrations (OIM), la Direction générale d’appui aux Sénégalais de l’extérieur (DGASE) et financée par l’Union européenne.
Ndèye Absa Ndoye qui souligne que l’Etat ne peut pas donner du travail à tout le monde est d’avis qu’« il faut promouvoir l’entrepreneuriat pour créer des emplois ».
C’est dans cette optique que l’association et ses partenaires accompagnent les jeunes migrants de retour et les femmes dans la transformation de céréales locales.
Mme Ndoye a rappelé que Mbour est une zone très affectée par l’émigration irrégulière avec le départ des jeunes, des pêcheurs, des lutteurs, etc.
« C’est une journée communautaire. On n’interdit pas aux gens de voyager mais il faut partir sur des bases claires. On est pour la migration régulière », a déclaré Ndèye Absa Ndiaye.
Une fresque murale a été réalisée à la devanture du stade Caroline Faye pour attirer le regard des populations notamment des jeunes sur les risques de l’émigration irrégulière.
Des artistes-musiciens et une troupe de théâtre ont également fait des prestations en véhiculant des messages autour du slogan: « souma khamon douma dem » (si je savais, je n’allais pas partir).
Car, selon le haut responsable de l’ONU, au cours des huit dernières années, au moins 51 000 migrants ont trouvé la mort et des milliers d’autres ont disparu.
« Derrière chaque chiffre se cachent des êtres humains : une sœur, un frère, une fille, un fils, une mère ou un père », a-t-il déploré, rappelant que « les droits des migrants sont des droits humains ».
« Ils doivent être respectés sans discrimination, que les personnes aient immigré sous la contrainte ou volontairement et qu’elles y aient été officiellement autorisées ou non ».
Moctar FICOU / VivAfrik


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