LDC5 : Vers un partenariat positif au profit des petits exploitants africains

La 5ème Conférence des Nations Unies sur les Pays les moins avancés (LDC5) se tient à Doha au Qatar du 5 au 9 mars 2023. Occasion saisie par Microsoft, par l’intermédiaire de son Africa Transformation Office, et OCP Africa d’annoncer un partenariat qui aura un impact positif sur les petits exploitants agricoles et les autres parties prenantes à travers l’Afrique d’ici à 2025.

La Conférence LDC5 mobilisera les engagements de la communauté internationale en faveur de la mise en œuvre du Programme d’action de Doha pour les Pays les moins avancés (PMA) (2022-2031) adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies en avril 2022. Elle offrira l’opportunité d’un partenariat renouvelé entre les PMA et leurs partenaires de développement pour surmonter les défis structurels, éradiquer la pauvreté, atteindre les objectifs de développement convenus au niveau international et permettre la sortie de la catégorie des PMA.

Ainsi, OCP Africa, une entreprise africaine qui fournit des solutions d’engrais adaptées aux conditions locales et aux besoins des sols et des cultures à travers le continent, s’associe à Microsoft pour renforcer et développer sa plateforme d’agriculture numérique.

« Le partenariat entre les deux entreprises permettra d’étendre rapidement les plateformes agricoles à des zones géographiques nouvelles et existantes, améliorant ainsi les services offerts et en développant d’autres nouveaux », a fait valoir le communiqué de presse, relevant que cette plateforme améliore la qualité de la production des agriculteurs et leur permet de mieux gérer leurs entreprises.

En cette période d’insécurité alimentaire croissante, les structures ont jugé nécessaire de renforcer la résilience et les moyens de subsistance des petits exploitants agricoles pour accroître la productivité agricole, notamment en réduisant les pertes dans la chaîne de production alimentaire. C’est pourquoi la collaboration avec des startups AgriTech africaines, des entreprises agricoles et d’autres partenaires afin d’accroître l’accès à la technologie, aux compétences et aux connaissances agricoles, est cruciale pour optimiser l’industrie et générer de nouvelles sources de revenus qui assureront la sécurité alimentaire mondiale.

Selon le site d’information cio-mag.com, un focus est mis sur les petits exploitants. A cet effet, « le partenariat permettra aux petits exploitants agricoles d’accéder aux compétences et à l’information grâce à des services agro-numériques en s’appuyant sur les programmes d’OCP Africa tel que le concept de l’agri hub pour soutenir des millions d’agriculteurs », a poursuivi le communiqué.

L’agriculture de précision, provoquée par l’adoption de technologies de pointe dans le secteur agricole, révolutionnera la production alimentaire et contribuera à éliminer la faim et la pauvreté en Afrique, a informé Wael Elkabbany, directeur général de Microsoft Africa Regional Cluster. C’est pourquoi il estime que la technologie est le facteur clé pour permettre et accroître l’accès au financement, à l’équipement et à la durabilité pour les agriculteurs ruraux, autonomisant les agriculteurs locaux en Afrique.

Pour sa part, le Dr Mohamed Anouar Jamali, PDG d’OCP Africa a déclaré que « l’agriculture africaine se trouve à un moment de transformation de son histoire et une période de possibilités et de promesses incroyables pour les agriculteurs et l’industrie. La numérisation des pratiques agricoles en Afrique permet aux petits exploitants agricoles d’optimiser leur prise de décision, ce qui contribue à optimiser la production. Le partenariat entre OCP Africa et Microsoft nous permettra d’augmenter les services fournis, de développer notre plateforme numérique, d’étendre notre portée et d’avoir un impact encore plus important sur la sécurité alimentaire à travers le continent ».

Les pays les moins avancés (PMA) soit 46 au total, représentant 40 % des pauvres du monde et restent loin derrière le reste du monde en termes de développement humain et de perspectives économiques. Seuls quelques pays sont sortis de la catégorie des PMA au cours des douze dernières années. Les crises alimentaires, énergétiques et financières qui s’enchaînent aujourd’hui entravent davantage leur développement.

Moctar FICOU / VivAfrik


Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


La période de vérification reCAPTCHA a expiré. Veuillez recharger la page.