La BAD salue le leadership du Maroc dans la transition verte et inclusive                         

La Banque africaine de développement (BAD) a, dans son rapport 2023 sur les perspectives économiques en Afrique du Nord, appelé les pays de la région à tirer parti de leurs importantes richesses naturelles tout en faisant de la croissance verte une urgence. L’institution financière panafricain a d’ailleurs salué le Maroc qui « fait partie des pionniers mondiaux qui mènent la transition vers des économies plus vertes et plus inclusives ». Pour la Banque, le Maroc a réussi à attirer les investissements du secteur privé grâce à ses objectifs clairs, à son cadre politique favorable et à son climat d’investissement stable. Le Royaume est également bien placé pour être un leader régional dans l’économie de l’hydrogène vert.                              

Le site internet lematin.ma qui rendu public le rapport a indiqué que la Banque africaine de développement vient de publier son rapport annuel sur les perspectives économiques en Afrique du Nord 2023. La région devrait connaître une légère accélération de sa croissance à 4,6% cette année, après +4,1% l’année dernière, essentiellement portée par le secteur des services, en particulier le commerce et le tourisme. Cette moyenne intègre en fait une forte reprise de l’économie libyenne, avec une croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel de 17,9% qui corrige la chute de -2,1% enregistrée en 2021, en raison des conflits qui ont affecté la production de pétrole.

Dans le détail, le rapport précise que, hormis la Libye, c’est le Maroc qui afficherait la plus importante croissance en Afrique du Nord en 2023. Selon la BAD, la croissance économique du Royaume connaîtrait une hausse significative de 3,3%, soit le triple de la performance enregistrée en 2022 (+1,1%), année où la valeur ajoutée agricole avait chuté de 15% par rapport à 2021 en raison de la pire sécheresse que le pays ait connue au cours des 40 dernières années. Outre le Maroc et la Libye, la BAD s’attend à des performances économiques à la baisse pour la majorité des pays de la région. Par rapport à 2022, la croissance du PIB réel devrait diminuer de 2,2 points de pourcentage (pp) en Égypte à 4,4%, de 1 pp en Mauritanie à 4,3% et de 0,5 pp en Tunisie à 1%. Quant à l’Algérie, elle devrait connaître une hausse modeste (+0,1 pp) à 3,1%.

Pour 2024, la BAD table sur un ralentissement de la croissance en Afrique du Nord à 4,4% en moyenne avec une légère accélération au Maroc à 3,5%, contre 2,8% pour la Tunisie et 2,4% en Algérie.

Une inflation à deux chiffres en Afrique du Nord en 2023

Par ailleurs, l’inflation devrait se poursuivre dans la région pour atteindre un taux à deux chiffres : 14,2% en 2023 et retomber à 6,9% en 2024. Pour le Maroc, l’inflation baisserait à 5,4% en 2023 et 3,6% en 2024. Pour maintenir les économies de la région à flot, la Banque préconise une coordination des politiques monétaires et budgétaires, afin de faire face à la hausse de l’inflation et protéger les petites entreprises et les populations grâce à des dépenses publiques ciblées. De même, le maintien et l’appui de la sécurité alimentaire dans la région restent un objectif crucial. Les pays devraient investir dans l’agriculture en développant notamment des variétés améliorées ainsi que des stratégies de gestion de l’eau et des sols, a relayé le site internet lematin.ma qui rendu public le rapport.

Qui a noté que le rapport est placé sous le thème général « Mobiliser les financements du secteur privé en faveur du climat et de la croissance verte en Afrique ».

Le Maroc, bien placé pour être un leader régional dans l’économie de l’hydrogène vert

Pour la BAD, l’Afrique du Nord devrait tirer parti de ses importantes richesses naturelles tout en faisant de la croissance verte une urgence. Le financement du secteur privé peut notamment jouer un rôle crucial par des investissements dans les infrastructures d’énergie propre, l’efficacité énergétique, l’agriculture durable et la restauration des terres. À ce sujet, la Banque salue le Maroc qui « fait partie des pionniers mondiaux qui mènent la transition vers des économies plus vertes et plus inclusives ». Le pays a augmenté sa capacité d’énergie renouvelable de moins de 5% en 2009 à 37% actuellement.

Les énergies renouvelables représentent une part importante des investissements dans la croissance verte, soit 62% pour le Maroc, contre 39% pour la Tunisie, 36% pour l’Algérie et 15% pour l’Égypte. « Le Maroc a réussi à attirer les investissements du secteur privé grâce à ses objectifs clairs en matière d’énergie renouvelable, à son cadre politique favorable et à son climat d’investissement stable ». Par exemple, le complexe solaire Noor-Ouarzazate, l’une des plus grandes centrales solaires au monde, a été construit avec l’aide d’un financement du secteur privé qui a injecté un montant de 10,6 milliards de dollars entre 2012 et 2018, a rappelé le site internet.

Selon la Banque africaine de développement, le Maroc, avec ses ressources solaires et surtout éoliennes, est également bien placé pour être un leader régional dans l’économie de l’hydrogène vert, se classant aux côtés des États-Unis, de l’Arabie saoudite, de l’Australie et du Chili comme les cinq pays les plus susceptibles de produire à des coûts compétitifs.  

Moctar FICOU / VivAfrik


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