L’Afrique du Sud compte limiter les délestages sur l’agriculture. C’est dans ce dessein que le gouvernement a récemment annoncé un investissement de 65 millions de dollars dans ce domaine.
En termes clairs, l’exécutif vient de mettre sur pied un fonds doté d’un financement de 1,2 milliard de rands (65 millions $) afin de réduire les effets des coupures électriques sur le secteur agricole. Selon les détails relayés par Bloomberg, ce fonds ciblera principalement le secteur laitier, l’aviculture, l’élevage porcin ainsi que les activités de transformation sur les fermes et d’irrigation des cultures.
Mieux, cette somme sera utilisée pour développer des solutions durables, promouvoir l’efficacité énergétique et préserver la production agricole du pays. L’Afrique du Sud est confrontée à une grave crise énergétique depuis plusieurs années, avec des pénuries électriques régulières résultant en des coupures de courant appelées localement « délestages ». Cette situation a des répercussions désastreuses sur l’ensemble de l’économie du pays, en particulier sur le secteur agricole, qui dépend fortement de l’électricité pour maintenir ses opérations.
Dans la nation arc-en-ciel, la compagnie sud-africaine d’électricité Eskom impose des coupures de courant quotidiennes qui fragilisent plusieurs filières agricoles. Il faut noter qu’environ 50 % de la production de blé, 20 % du maïs et 34 % des surfaces cultivées en canne à sucre sont irriguées en Afrique du Sud.
Le ministère de l’Agriculture et des Terres estime que près d’un tiers des exploitations agricoles sud-africaines ont été touchées par les délestages, entraînant une baisse significative de la production et de la qualité des produits. Les agriculteurs ont du mal à irriguer leurs terres, à stocker leurs produits et à maintenir le niveau d’humidité nécessaire pour une croissance optimale.
Moctar FICOU / VivAfrik
