Les critères Environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sont en priorité intègrés par les sociétés de private equity sud-africaines sur la pression des investisseurs devant la gestion des talents et l’élargissement de la gamme de produits, a-t-on appris d’un rapport repris par l’Agence Ecofin.
D’après le rapport cité par Ecofin et publié le 7 septembre 2023 par l’Association sud-africaine de capital-risque et de capital-investissement (SAVCA), 57% des firmes de private equity actives en Afrique du Sud disposent de fonds axés sur l’investissement d’impact et 48% placent l’intégration des critères Environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) en tête de leurs priorités stratégiques.
Le rapport ntitulé « SAVCA 2023 Private Equity Industry Survey 2023 » se base sur des données recueillies auprès de l’ensemble des acteurs du secteur et d’une enquête menée auprès d’un échantillon de 49 sociétés.
L’investissement à impact correspond aux investissements réalisés avec l’intention de générer des impacts sociaux et/ou environnementaux positifs en même temps qu’un rendement financier. Il s’inscrit dans une démarche durable visant à atteindre les 17 Objectifs de développement durable (ODD) définis par l’ONU en 2015 en vue de promouvoir la prospérité tout en protégeant la planète.
La proportion des sociétés de capital-investissement sud-africaines ayant des mandats d’investissement d’impact est passée de 45% en 2021 à 57% en 2022.
Parmi les sociétés qui n’ont pas de mandats d’investissement d’impact, 79% envisagent de mettre en place de tels mandats au cours des cinq prochaines années.
Dans ce même contexte, le rapport révèle que l’intégration des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance arrive en tête des priorités stratégiques des firmes de private equity sondées (48%), devant la gestion des talents (46%) et l’élargissement de la gamme de produits (37%). D’autant plus que ces critères sont désormais l’une des conditions d’un engagement plus fort des investisseurs. En effet, 81% des acteurs sud-africains de l’industrie du private equity affirment avoir déjà subi des « pressions » liées aux critères ESG de la part des investisseurs.
Ces pressions concernent essentiellement les domaines de l’adaptation de la stratégie d’investissement pour répondre aux exigences ESG, la mesure de la performance du portefeuille par rapport à ces exigences et l’amélioration de la qualité et de la fréquence du reporting y afférent, lit-on dans les colonnes de l’Agence Ecofin qui cite le document.
En ce qui concerne les principales menaces auxquelles fait face l’industrie du capital-investissement dans le pays le plus industrialisé du continent, les sociétés interrogés ont cité, dans l’ordre, une récession mondiale (87%), de nouvelles tensions géopolitiques (71%), une baisse des valorisations des portefeuilles (51%) et une sursaturation du marché avec un tarissement des flux de transactions (40%).
Moctar FICOU / VivAfrik


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