La BAD approuve 300 millions de dollars au bénéfice de la gouvernance énergétique et de la résilience climatique au profit de l’Afrique du Sud

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Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, le 25 octobre 2023 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, un appui budgétaire de 300 millions de dollars sous forme de prêt à l’Afrique du Sud pour mettre en œuvre le Programme de gouvernance énergétique et de résilience climatique du pays d’Afrique australe, a-t-on appris d’un communiqué transmis à la presse.

Le programme, d’une durée d’un an, vise à soutenir la transition énergétique sud-africaine par le biais d’un partenariat entre la Banque africaine de développement (300 millions de dollars), la Banque mondiale (un milliard), l’Allemagne par l’intermédiaire de l’établissement de crédit KfW (551 millions), le Canada (91 millions).

Si l’on se au document officiel, le programme favorisera la croissance économique en poursuivant les réformes structurelles visant à rétablir la sécurité énergétique, à promouvoir la participation du secteur privé au marché de l’électricité et à améliorer l’efficacité opérationnelle de la compagnie nationale d’électricité Eskom, conformément au plan d’action pour l’énergie de l’Afrique du Sud et au plan d’investissement pour une transition énergétique juste 2023-2027.

« Il accélérera les efforts d’atténuation et d’adaptation en encourageant la production d’énergie renouvelable et en orientant les entreprises vers des activités à faible émission de carbone, ce qui permettra de réduire l’empreinte carbone de l’économie sud-africaine et d’améliorer le financement des projets verts. Ces résultats attendus sont conformes à la contribution déterminée au niveau national actualisée de l’Afrique du Sud et à la stratégie de développement à faible émission à long terme du pays», lit-on dans le texte.

Qui précise que le programme garantira la sécurité et le caractère abordable de l’énergie pour les familles et les petites entreprises. Il permettra au gouvernement d’augmenter les allocations budgétaires pour raccorder les ménages pauvres à l’électricité et de mettre en place un mécanisme pour encourager les familles et les micro- et moyennes entreprises à investir dans les énergies renouvelables.

Les priorités de réforme discutées avec le gouvernement sont conçues pour compléter et créer des synergies avec le soutien existant de la Banque africaine de développement et d’autres financeurs multilatéraux du développement pour la transition énergétique juste.

Grâce à une subvention de 629 800 dollars (470 000 UC) cofinancée par le Fonds d’assurance climatique, la Banque apportera son soutien pour faire en sorte que les communautés touchées ne soient pas laissées pour compte, pour intégrer davantage de femmes dans le processus décisionnel et pour aider les jeunes entrepreneurs, en particulier les femmes, à acquérir des compétences et à créer des emplois dans le cadre de l’économie verte.

D’après le texte, le programme est aligné sur les priorités stratégiques de la Banque, les « High 5 », en particulier les priorités visant à « éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie », « industrialiser l’Afrique » et « améliorer la qualité de vie des populations en Afrique ».

Mme Leila Mokaddem, directrice générale pour l’Afrique australe, a salué l’opération et a rappelé le soutien à long terme de la Banque au secteur de l’énergie en Afrique du Sud où il représente la plus grande part du portefeuille de la Banque (43,4 %). Le programme vient compléter ce soutien et s’aligne sur le nouveau Document de stratégie pays approuvé pour l’Afrique du Sud, qui reconnaît le rôle central des réformes énergétiques dans la croissance économique et l’amélioration de la confiance des entreprises.

Moctar FICOU / VivAfrik

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