La chargée de projet de l’Association « Lumière synergie pour le développement » (LSD), Haby Gaye, a invité les banques à « respecter les politiques de sauvegarde », dans le cadre du financement des projets de développement.
A cet effet, Haby Gaye a laissé entendre : « le message particulier que nous lançons aux banques, c’est qu’elles respectent les politiques de sauvegarde. Car cela va permettre de veiller aux droits des communautés hôtes, mais aussi plus particulièrement, aux droits des femmes ».
Haby Gaye qui prenait part, à Saly, dans le département de Mbour le 29 novembre 2023, à un atelier de capitalisation du programme « Amplifier la voix des femmes impactées par les projets de la Banque africaine de développement (BAD) en Afrique de l’Ouest » a relevé que les banques doivent se préoccuper de l’« injustice climatique » et du changement climatique qui affectent beaucoup de communautés.
« Les banques doivent davantage veiller au respect des normes environnementales et sociales », a de son côté souligné Fatou Samba, présidente des femmes transformatrices des produits halieutiques impactées par la centrale à charbon de Sendou, indiquant que « c’est bien de financer un projet, mais le mieux, c’est d’assurer l’impact social et environnemental que ce projet peut avoir sur les populations de la zone ».
Cet atelier de trois jours qui prendra fin vendredi 1er décembre 2023 fait suite à un projet mis en œuvre depuis trois ans au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et en Guinée, sur des thématiques telles que le respect des droits des communautés hôtes des projets de la BAD, le changement climatique, la justice climatique et l’inégalité du genre.
Poursuivant son speech, Haby Gaye a conclu qu’« à la sortie de cet atelier, nous allons mettre en place un mouvement de femmes affectées par les projets de la Banque africaine de développement et ce mouvement sera le socle qui va porter le plaidoyer auprès des institutions internationales ».
Moctar FICOU / VivAfrik