AEW : Lancement du sommet africain sur le financement de l’énergie en partenariat avec Afreximbank et S&P Global Commodity Insights

0

La conférence African Energy Week (AEW) : Invest in African Energy conference – le plus grand événement énergétique d’Afrique présentera le African Energy Finance Summit lors de l’édition de cette année 2024 au Cap en Afrique du Sud. Le sommet, organisé en partenariat avec l’institution financière multilatérale la Banque africaine d’import-export et S&P Global Commodity Insights, offre une plateforme permettant aux développeurs de projets et aux financiers de signer des accords et est sur le point d’ouvrir une nouvelle ère de croissance dans les secteurs pétroliers, gaziers, critiques de l’Afrique, secteurs des minéraux et des énergies renouvelables, a fait valoir un communiqué diffusé à Johannesburg en Afrique du Sud le 28 février 2024.

L’Afrique a besoin de plus de 200 milliards de dollars de financement annuel jusqu’en 2030 pour atteindre les objectifs énergétiques et climatiques du Scénario pour l’Afrique durable, ce qui met en évidence une opportunité croissante pour les développeurs de projets, les financiers et les fournisseurs de technologie. Entre 2012 et 2021, le continent a reçu en moyenne 35 milliards de dollars de financement annuel de la part des pays du G20 et des banques multilatérales de développement, ce qui met en évidence un déficit d’investissement important. L’African Energy Finance Summit vise à combler cette lacune en galvanisant le soutien financier à la croissance énergétique africaine aux côtés du commerce intra-africain de l’énergie et d’une transition énergétique juste.

« AEW : Invest in African Energy est la plateforme de choix pour les opérateurs de projets, les financiers, les fournisseurs de technologies et les gouvernements, et s’est imposé comme le lieu officiel pour signer des accords dans le domaine de l’énergie en Afrique. Visitez le site www.AECWeek.com pour plus d’informations sur cet événement passionnant », lit-on dans le texte diffusé par par APO Group pour African Energy Chamber. 

Selon la même source, l’exploitation du pétrole et du gaz est au premier plan de nombreux programmes de développement nationaux en Afrique, les pays s’efforçant de monétiser les ressources afin d’éliminer la pauvreté énergétique d’ici à 2030. Outre les efforts d’expansion sur les marchés pétroliers et gaziers établis tels que l’Angola, le Nigeria, l’Algérie et l’Égypte, de nouvelles frontières sont révélées au fur et à mesure que des découvertes mettent en évidence des gisements à fort impact.

Au cours des deux dernières années, ajoute le communiqué, la Namibie a fait huit découvertes d’hydrocarbures dans le bassin d’Orange, avec des réserves estimées à 11 milliards de barils. D’autres découvertes, comme celle de Yakaar-Teranga au Sénégal (20 billions de pieds cubes), celle d’Orca en Mauritanie, celle du complexe Eban-Akoma au Ghana (650 milliards de pieds cubes), celle du gaz de Mukuyu-2 au Zimbabwe, et bien d’autres encore, soulignent le potentiel des investissements en amont en Afrique, qui se chiffrent en millions de dollars.

En attendant, l’Afrique est prête à jouer un rôle de premier plan dans la transition énergétique mondiale en raison de ses richesses minérales essentielles. Le continent possède 85 % des ressources mondiales en manganèse, 80 % des ressources mondiales en platine et en chrome, 47 % des ressources mondiales en cobalt, 21 % des ressources mondiales en graphite, parmi de nombreuses autres ressources. Les investissements dans ce secteur soutiendront à la fois la croissance économique de l’Afrique en générant des revenus et en développant les infrastructures, et la transition du monde vers un avenir énergétique plus propre. Des projets tels que le projet Eisenberg Rare Earth Minerals en Namibie, la mine Metalkol RTR en RDC, la mine de lithium Bikita au Zimbabwe, et bien d’autres encore, comptent parmi les plus importants au monde.

Par ailleurs, le potentiel hydroélectrique de l’Afrique est estimé à 340 GW, son potentiel éolien à 180 000 TWh par an, tandis que le continent possède environ 40 % du potentiel mondial de production d’énergie solaire. Pourtant, seuls 11 % de l’hydroélectricité africaine sont actuellement exploités, tandis que le continent représente 1,48 % de la capacité solaire totale du monde, ce qui met en évidence des opportunités lucratives pour les développeurs de projets d’énergie propre. Des politiques telles que le programme sud-africain de producteurs indépendants d’énergie renouvelable ouvrent la voie à une augmentation des capitaux privés dans le domaine des énergies renouvelables, tandis que les efforts déployés pour développer des projets d’hydrogène vert à grande échelle en Namibie et en Mauritanie sont sur le point de transformer le continent, a fait valoir le communiqué.

Qui précise que l’African Energy Finance Summit ne se contentera pas de présenter ces opportunités émergentes, mais mettra en relation les investisseurs concernés avec les projets eux-mêmes. En réunissant des institutions bancaires mondiales, des ministres et des autorités financières, ainsi que des plateformes de développement internationales, le sommet verra de nombreux contrats signés qui accéléreront encore la croissance des projets en Afrique. Dans le même temps, le sommet met en avant la nécessité d’intégrer les secteurs de la finance et de l’énergie, en démontrant les avantages et les possibilités qu’offrent les industries travaillant main dans la main pour créer des environnements attrayants pour les affaires.

Sur l’ensemble du continent, des efforts ont déjà été déployés pour attirer les investissements dans le secteur de l’énergie par le biais de réformes politiques. Les majors de l’énergie TotalEnergies et Shell prévoient d’investir respectivement 6 et 5 milliards de dollars au Nigéria au cours des prochaines années, en grande partie grâce à l’amélioration des conditions fiscales et monétaires mise en œuvre dans le cadre de la loi sur l’industrie pétrolière (2021). En Angola, TotalEnergies a annoncé une stratégie pluriannuelle comprenant le développement pétrolier de Begonia, d’une valeur de 850 millions de dollars, tandis qu’ExxonMobil envisage d’investir 15 milliards de dollars dans le pays. Ces engagements résultent de l’amélioration des conditions en amont qui encouragent les dépenses d’exploration et de développement.

À l’avenir, le secteur financier continuera à jouer un rôle clé dans l’amélioration de l’environnement favorable aux investissements dans le secteur de l’énergie. Grâce à un soutien en matière de change, de tarifs et de réglementation, le secteur financier facilitera les affaires en Afrique, ce qui permettra au continent de tirer profit de ses richesses naturelles et minérales. Le African Energy Finance Summit réunira les secteurs de la finance et de l’énergie afin de créer de nouvelles opportunités sur le continent.

Moctar FICOU / VivAfrik

Laisser un commentaire