La directrice générale de la Banque africaine de développement (BAD) pour l’Afrique de l’Est s’est dit satisfaite de l’état de mise en œuvre des projets financés par la Banque au Burundi.
En visite de quatre jours dans ce pays d’Afrique de l’Est du 18 au 21 mars 2024, Nnenna Nwabufo, en compagnie du ministre burundais chargé de l’Éducation nationale et de la Recherche scientifique, François Havyarimana, est allée constater l’état d’avancement des travaux du Centre d’excellence sous-régional en sciences de la nutrition (EANSI), financé par la Banque africaine de développement à plus de neuf millions de dollars américains.
Au terme de sa visite, Mme Nwabufo peine à cacher sa satisfaction et s’est félicitée en ces termes. « Aujourd’hui, les bâtiments sont bien rénovés, les laboratoires (analyse microbiologique, alimentaire et médicale) sont bien équipés et les étudiants suivent convenablement les enseignements », a-t-elle dit, saluant l’implication du ministère de l’Éducation nationale dans la mise en œuvre de ce projet novateur pour les pays de la Communauté est-africaine.
129 étudiants ressortissants des quatre pays de la Communauté est-africaine (Burundi, Tanzanie, Rwanda et République démocratique du Congo) suivent des cours dans des spécialités en nutrition et en transformation agroalimentaire, a informé la directrice générale de la Banque africaine de développement pour l’Afrique de l’Est.
Pour sa part, le ministre burundais chargé de l’Éducation nationale et de la Recherche scientifique s’est dit satisfait que le Burundi soit doté de ce centre d’excellence sous-régional qui commence déjà à doter le pays de compétences hautement qualifiées. A ce propos, il a laissé entendre que « la mise en œuvre de ce projet témoigne à suffisance de l’engagement de la Banque africaine de développement en faveur du développement durable à travers la promotion de l’éducation de qualité ».
Nnenna Nwabufo a aussi profité de son séjour au Burundi pour se rendre au port de Bujumbura où elle a visité les travaux de modernisation du port cofinancés par la Banque africaine de développement et l’Union européenne pour un montant de 48,93 millions de dollars. La directrice et l’équipe pays de la Banque y ont constaté, avec inquiétude, la montée des eaux du lac Tanganyika, attribuée aux changements climatiques. Elle s’est alors engagée à soutenir le projet pour éviter les dégâts.
En fin, Mme Nwabufo s’est entretenue avec le secteur privé burundais et salué son engagement dans le développement économique et social du pays. Après les échanges, elle a annoncé l’envoi d’une mission spéciale avant la fin de l’année pour évaluer les besoins, les recommandations et les détails spécifiques sur la manière dont la Banque peut appuyer le développement du secteur privé au Burundi.
Moctar FICOU / VivAfrik
