Des délégués syndicaux de l’agroalimentaire mondial alertent sur le danger de l’utilisation de l’alimentation comme une arme

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La cérémonie d’ouverture, mercredi 10 avril 2024 à Saly Portugal dans le département de Mbour situé à environ 80 km au sud de Dakar, de la 5ème Conférence internationale de l’Union internationale des syndicats de travailleurs de l’agriculture, de l’alimentation, du commerce et similaires (UISTAAC) a été l’occasion pour ces syndicaux d’alerter sur le danger de l’utilisation de l’alimentation comme une arme.

En effet, plusieurs délégués d’organisations syndicales de l’agroalimentaire, membres de l’Union internationale des travailleurs de l’agriculture, de l’alimentation, ont attiré l’attention sur le danger que constitue l’utilisation de l’agriculture comme une arme à travers le monde.

Suffisant pour Alioune Ndiaye, secrétaire général de l’Union des travailleurs du Sénégal de fustiger à l’PAS le fait que « l’alimentation est devenue une arme entre les mains des pays capitalistes développés, alors que la terre devrait appartenir à ceux qui la cultivent ».

La rencontre qui a enregistré la participation de près de 164 délégués syndicaux et 105 organisations syndicales de l’agroalimentaire, venus de 86 pays à travers le monde, pour réfléchir à comment atteindre la souveraineté alimentaire se poursuit jusqu’au dimanche 14 avril 2024.

« Le monde est confronté à beaucoup de problèmes d’ordre alimentaire et l’Afrique ne fait pas exception à ce phénomène », a poursuivi à l’APS Alioune Ndiaye, non sans ajouter : « en Afrique, nous n’avons pas une bonne politique agricole et à travers le monde », dans un contexte où « l’alimentation est devenue une arme ».

Selon lui, le « combat premier » de l’UISTAAC est d’atteindre la « souveraineté alimentaire à l’échelle mondiale », en se battant pour que tous les pays du monde entier puissent avoir de l’alimentation.          

Pour Julien Huck, secrétaire général de l’Union internationale des travailleurs de l’agriculture, de l’alimentation du commerce et similaire, la pratique de l’agriculture « n’est plus considérée comme un bien vital pour les populations, un bien public, mais elle est devenue une marchandise ». Elle est de plus en plus accaparée par des multinationales qui ont accès à la terre.

Selon M. Huck, c’est qui prive les populations à travers le monde de leur capacité à se nourrir, constituant ainsi un « grave danger pour l’humanité ».    

Moctar FICOU / VivAfrik                      

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