Niger : La région de Tahoua touchée par les inondations

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Les inondations continuent de dicter leur loi au Niger. Car, après les régions de Maradi, Zinder et Diffa, ce sont les environs de Tahoua, située dans le sud-ouest du pays qui sont endeuillées à cause des fortes précipitations qui ont entrainé ces inondations. Au moins cinquante-quatre personnes sont mortes noyées et 15 autres ont été blessées à la suite d’un accident de la circulation dans la nuit du 13 au 14 août 2024. Les phénomènes de fortes pluies vont se poursuivre dans le pays du fait du réchauffement climatique. 

Du nord jusqu’au sud, et même dans le désert, l’ensemble du territoire du Niger est sous l’emprise de la mousson. Ce phénomène, plutôt normal dans le sud du pays durant la saison des pluies, est aujourd’hui renforcé du fait du réchauffement climatique et du phénomène El Nino.

Au mois d’août, des vortex, autrement dit des perturbations cycloniques, se forment généralement dans la région. Ce qui renforce la formation de nuages drainant beaucoup d’eau.

De nombreuses routes sont ainsi coupées entre Tahoua et Agadez, ainsi que dans le massif de l’Air. Dans la nuit du 13 à 14 août 2024, deux véhicules de transport sont tombés dans un cours d’eau. Des accidents qui ont fait au total 54 morts, quinze blessés et un disparu, selon les autorités locales. Le colonel major Oumarou Tawayé, gouverneur de la région de Tahoua, a tenu à se rendre au chevet des blessés et des familles de victimes.

Des pluies anormalement abondantes

Cette année pourtant, les services météorologiques indiquent une pluviométrie supérieure à la moyenne dans toutes les régions du pays. Les excédents de pluies sont supérieurs de 50 mm à 400 mm selon les localités alors qu’il pleut entre 100 mL et 600 mL par an au Niger.

La ministre en charge de l’Action humanitaire et de la gestion des catastrophes a annoncé un bilan de 94 morts et plus 135 156 sinistrés depuis le mois de juin 2024 et le début de la saison des pluies.

« Il faut faire évacuer les gens des zones inondables le plus rapidement possible, cela doit se faire dans une année », a dit l’autorité.

Pour qui, ces inondations au Niger illustrent la situation au Sahel, où les fortes précipitations enregistrées depuis plusieurs semaines ont fait de nombreuses victimes. Des inondations sévères ont causé la mort de plus d’une centaine de personnes, Niger et Tchad compris.

Le coupable est bien identifié, il s’agit du réchauffement climatique dû à l’activité humaine, a souligné la chercheuse en politique d’atténuation du changement climatique Yasmina Saheb.

Moctar FICOU / VivAfrik

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