Vagues de chaleurs extrêmes en Afrique : Pourquoi les personnes fragiles y sont particulièrement exposées

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En Afrique de l’Ouest et centrale, des vagues de chaleurs extrêmes peuvent durer plusieurs mois, faisant augmenter les risques pour la santé. Ceux-ci sont d’autant plus importants chez les personnes les plus fragiles, alors que ces phénomènes sont de plus en plus fréquents à travers le monde.

Les épisodes de vagues de chaleurs extrêmes sont de plus en plus fréquents à cause du réchauffement climatique. Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) parle de telles températures quand le thermomètre dépasse les 35°C.

Le phénomène est ressenti partout dans le monde. Mais en Afrique de l’Ouest et centrale, le problème est particulièrement récurrent : au Mali, au Niger, au Sénégal et en Mauritanie, les vagues de chaleur durent plus de six mois de l’année, faisant augmenter les risques, notamment pour les personnes les plus fragiles.

Des chaleurs extrêmes pendant plus d’un tiers de l’année

Les températures extrêmes sont en effet dangereuses pour la santé. Elles provoquent des « coups de chaleur » et des déshydratations qui entraînent fatigue, maux de tête et fièvre. Dans les cas les plus graves, elles peuvent être mortelles.

C’est particulièrement vrai pour les personnes les plus fragiles. Par exemple, les enfants régulent moins bien la température de leur corps que les adultes, et ils sont dépendants des autres pour se protéger du soleil. En Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest, on estime que quatre enfants sur dix subissent des épisodes de chaleurs extrêmes pendant plus d’un tiers de l’année.

Les fortes températures sont également dangereuses pour les femmes enceintes et leurs bébés avec des risques de malformations cardiaques, neurologiques et des retards de croissance. Autres dangers avérés : l’augmentation des fausses couches et des naissances prématurées.

Il faut de plus prendre en compte les effets indirects : la chaleur favorise le développement de maladies comme la dengue et le paludisme, et pèse sur l’insécurité alimentaire.

Tous ces effets néfastes sont d’autant plus amplifiés par de mauvaises conditions de vie et la pauvreté.

Des solutions simples peuvent cependant être appliquées. Aminata Nakoulima, pédiatre à l’hôpital principal de Dakar, rappelle les gestes de base pour se prémunir des dangers du soleil et de la chaleur, au micro de Grégoire Mothe : « Éviter justement de s’exposer au soleil et aux heures où vraiment ça tape très fort, entre 12h00 et 15h00 par exemple, et préférer les heures un peu plus « fraîches », à savoir 09h00, 10h00 ou vers 17h00-19h00, selon les méridiens ou les tropiques où l’on se trouve. Aussi, bien se protéger des rayons solaires trop importants par des écrans solaires ou des habits avec de longues manches, en coton, et s’hydrater régulièrement. Et si ce sont des nourrissons, des enfants de moins de 6 mois ou même plus, on peut par exemple promouvoir l’allaitement maternel, qui est l’un des moyens les plus efficaces et les plus puissants de lutte contre la déshydratation ».

Avec rfi.fr

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