La tenue de la conférence de presse initiée en marge de la sixième réunion de l’ASI, le 28 août 2024 à Abidjan en Côte d’Ivoire a servi de prétexte pour le chef des opérations de l’Alliance solaire internationale (ASI), Joshua Wycliffe, de réaffirmer l’ambition de son organisation à améliorer l’accessibilité de l’énergie solaire en Afrique.
Bien que l’Afrique soit l’une des régions les plus ensoleillées du monde, une grande partie de sa population n’a pas accès à l’électricité. C’est pourquoi l’ASI veut mobiliser 1 000 milliards de dollars pour faciliter l’accès à l’énergie solaire à tous d’ici à 2030. Joshua Wycliffe a présenté plusieurs projets et initiatives pour le développement de cette source d’énergie, incluant le renforcement des capacités locales pour répondre aux besoins spécifiques des pays africains.
Il est revenu sur les enjeux du déploiement de l’énergie solaire. Selon lui, cette source d’énergie a un impact social et économique significatif. Elle permet de booster le secteur de l’éducation, la santé, l’agriculture tout en contribuant à l’amélioration de la qualité de vie des populations et à la préservation de l’environnement.
Pour sa part, le directeur général de l’Energie au ministère ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Kalifa Ehouman Narcisse, a rappelé les mesures incitatives, notamment le droit de Tva et le droit de douanes permettant ainsi au secteur privé d’investir dans l’énergie solaire.
Il a assuré que ces efforts du gouvernement visent à alimenter les populations à partir de sources d’énergies renouvelables. Cette conférence de presse était coanimée par des ministres en charge de l’Énergie du Ghana, du Zimbabwe, de l’Ethiopie, du Liberia, etc.
Dans une note à la presse en date d’Avril 2024, la Banque mondiale a indiqué que le Groupe de la Banque mondiale et le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) s’associent dans le cadre d’un effort ambitieux visant à fournir un accès à l’électricité à 300 millions de personnes en Afrique d’ici à 2030. L’accès à l’électricité est un droit humain fondamental qui sous-tend tout effort de développement réussi. Actuellement 600 millions d’africains n’ont pas accès à l’électricité, ce qui crée des obstacles de taille en matière de soins de santé, d’éducation, de productivité, d’inclusion numérique ainsi que de création d’emplois.
Moctar FICOU / VivAfrik