Un porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a affirmé qu’« avec les terres agricoles inondées et le bétail noyé, il y aura beaucoup moins de nourriture disponible aujourd’hui et à l’avenir, dans un pays où 3,4 millions de personnes sont déjà confrontées à la famine ».
Le nombre de personnes affectées par les inondations au Tchad a grimpé à près de 1,5 million, appelant à une assistance supplémentaire, a déclaré, mardi 9 septembre 2024, le bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’Organisation des Nations Unies (ONU), OCHA.
Pour Jens Laerke, porte-parole du bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU qui cite les autorités tchadiennes, lors d’une réunion de l’ONU à Genève en Suisse, ce chiffre représente un demi-million de plus que les 964 000 personnes affectées signalées le mois d’août 2024. M. Laerke a ajouté qu’au moins 340 personnes ont été tuées dans les inondations.
A l’en croire, des dizaines de milliers de maisons ont été détruites et que plus de 250 000 hectares de cultures ont été inondés. Confiant que plus de 60 000 têtes de bétail ont péri jusqu’à présent, il a renchéri que « cela représente une superficie équivalente à 190 000 terrains de football ».
Poursuivant son allocution, il a relevé qu’« avec les terres agricoles inondées et le bétail noyé, il y aura beaucoup moins de nourriture disponible aujourd’hui et à l’avenir, dans un pays où 3,4 millions de personnes sont déjà confrontées à la famine – le niveau d’insécurité alimentaire le plus élevé jamais enregistré au Tchad ».
Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU avait immédiatement porté de 5 à 8 millions de dollars une précédente allocation du fonds d’urgence de l’ONU, le CERF, afin de soutenir les efforts d’intervention, a encore noté le porte-parole.
« Mais étant donné la portée et l’ampleur de la catastrophe, un soutien financier plus important sera nécessaire – le plan de réponse aux inondations du gouvernement, qui demande près de 100 millions de dollars, n’est financé qu’à hauteur de 10 % », a-t-il ajouté.
« Le plan annuel de réponse humanitaire coordonné par les Nations unies, qui nécessite 1,1 milliard de dollars, est financé à hauteur de 35 % », a ajouté Laerke.
Rappelons que les récentes inondations dans la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ont eu de graves répercussions sur 12 pays, le Tchad étant le plus touché, suivi du Nigéria et du Niger.
Moctar FICOU / VivAfrik