Environ 2,8 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à une alimentation saine, selon l’ONU

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L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) célèbre, ce mercredi 16 octobre 2024, la Journée mondiale de l’alimentation qui commémore également son anniversaire de création en 1945 sous le thème : « Le droit aux aliments au service d’une vie et d’un avenir meilleurs ».

À l’occasion de cette célébration, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a alerté que, sur une réalité inquiétante, environ 2,8 milliards de personnes dans le monde ne peuvent pas se permettre un régime alimentaire sain.

Depuis 2017, le rang de la population mondiale en sous-alimentation n’aura cessé de grossir entre perturbations climatiques, conflits, crise sanitaire liée au covid-19 et chocs économiques (inflation et pertes de revenus notamment).

Alors que des millions de personnes souffrent de la faim, cette problématique reflète une crise mondiale de la malnutrition, qui touche de nombreuses populations à travers tous les continents.

Les régimes alimentaires malsains constituent aujourd’hui la cause principale de toutes les formes de malnutrition, qu’il s’agisse de sous-nutrition, de carences en micronutriments ou encore d’obésité, a souligné l’ONU. Qui précise que ce phénomène s’observe dans la majorité des pays, affectant différentes classes sociales, des plus démunies aux plus favorisées.

La FAO indique qu’en 2023, 2,33 milliards de personnes n’avaient pas accès à une nourriture adéquate de manière régulière, soit près de 29 % de la population mondiale.

L’année dernière comme c’est le cas depuis plusieurs décennies, le continent africain qui affiche la plus forte prévalence (20,4 % de la population) et l’Asie qui concentrent plus de la moitié des personnes qui souffrent de la faim dans le monde ont été au centre des inquiétudes.  

Les populations les plus vulnérables, en particulier, n’ont souvent d’autre choix que de se rabattre sur des aliments de base ou moins chers, souvent néfastes pour leur santé. Par ailleurs, beaucoup ne bénéficient pas d’un accès suffisant aux aliments frais ou variés, ou manquent d’informations nécessaires pour choisir une alimentation plus équilibrée. Certaines personnes, par commodité ou contrainte, optent également pour des régimes alimentaires moins sains.

 La faim et la malnutrition sont encore aggravées par des crises prolongées résultant de conflits, de chocs climatiques extrêmes et de perturbations économiques. L’ONU estime que jusqu’à 733 millions de personnes sont confrontées à la faim en raison de ces multiples facteurs, impactant surtout les ménages agricoles dans les régions les plus pauvres.

Ces inégalités, qui se creusent entre les pays et à l’intérieur même de ceux-ci, soulignent l’urgence d’agir pour résoudre ces problèmes structurels et garantir un accès équitable à une alimentation saine. Il est impératif que des mesures globales soient mises en place pour freiner cette crise qui touche des milliards de personnes à travers le monde.

Selon la FAO, dès 2030, l’Afrique pourrait supplanter l’Asie pour compter 53 % de l’effectif global en sous-alimentation prévu pour se chiffrer à 582 millions de personnes d’ici à cette échéance. Cette perspective est dessinée par l’organisme onusien dans un contexte où sur le continent déjà une personne sur cinq est sous-alimentée actuellement et où les théâtres d’intervention humanitaire se multiplient. 

Moctar FICOU / VivAfrik

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