Sénégal : La première Conférence nationale sur la gestion intégrée des zones côtières ouverte à Dakar                                             

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La Conférence nationale sur la gestion intégrée des zones côtières (GIZC) est ouverte mardi 22 octobre 2024 à Dakar, la capitale sénégalaise. Un événement crucial qui vise à aborder les défis liés à la gestion durable des littoraux, en particulier dans des pays comme le Sénégal, qui sont vulnérables aux impacts du changement climatique. L’objectif de cette conférence est de rassembler les parties prenantes : gouvernement, experts, scientifiques, communautés locales, et partenaires internationaux, pour élaborer des stratégies de gestion durable des côtes. Elle est axée autour du thème : « L’érosion côtière : Défis et solutions pour limiter la perte des terres côtières ».

Cette rencontre de trois jours qui prendra fin jeudi 23 octobre 2024 permettra à l’État du Sénégal et à ses partenaires au développement de débattre des enjeux et défis liés à la préservation des côtes sénégalaises. Selon Bachir Diouf, Président du comité scientifique, la Casamance et les Îles du Saloum sont les plus touchées par l’érosion côtière et si les besoins de financement et de lutte ne sont pas satisfaits, les impacts toucheront les populations.

Au Sénégal, la question de la gestion intégrée des zones côtières est particulièrement pressante en raison de la vulnérabilité des littoraux face à l’érosion, à la montée du niveau de la mer, et à la pression humaine due à l’urbanisation et aux activités économiques comme la pêche et le tourisme. Ces zones côtières abritent une grande partie de la population et constituent des zones d’importance économique stratégique.

Selon le ministre Sénégalais de l’Environnement et de la Transition écologique (METE), le Pr Daouda Ngom, cette rencontre est d’« une importance stratégique capitale ». Organisée dans le cadre du projet Changement climatique et gestion intégrée des zones côtières, avec l’appui de l’Union européenne (UE), du projet WACA Sénégal et des autres partenaires techniques et financiers, cette conférence constitue une plateforme essentielle pour rassembler les connaissances scientifiques, les expertises techniques et les perspectives communautaires nécessaires pour asseoir une gestion durale du littoral.

Le président du comité scientifique, le Pr Bachir Diouf, croit savoir que cette conférence est venue au point nommé parce que cette zone littorale sénégalaise qui s’étend sur 718 km le long de l’océan Atlantique est, non seulement le moteur économique du Sénégal, mais renferme également des écosystèmes particuliers, avec une biodiversité d’importance nationale, sous-régionale et même internationale.

A l’en croire, cette zone considérée à tort ou à raison comme le « Sénégal utile » est toutefois confrontée à une série de défis croissants. Les écosystèmes côtiers déjà vulnérables, subissent une pression croissante due à l’urbanisation galopante, à l’exploitation intensive des ressources naturelles, mais aussi et surtout aux impacts du changement climatique. Entre autres exemples, on peut citer l’’élévation du niveau de la mer et l’intensification des tempêtes qui exacerbent les problèmes d’érosion côtière qui constitue une menace grave pour les communautés côtières et leurs moyens de subsistance traditionnels.

Toutes choses poussent le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Pr Daouda Ngom, à recommander aux acteurs de la gestion des zones côtières de créer des cadres de concertation et de prise des décisions.

« La gestion intégrée des zones côtières est un enjeu majeur de développement qui doit nous amener à réfléchir à la mise en place de cadres de concertation et d’instruments de prise des décisions articulant les secteurs d’activité et les départements ministériels concernés, les collectivités territoriales et le secteur privé », déclare-t-il à l’occasion de la cérémonie d’ouverture officielle de cette conférence.

Avant de préciser que « cette démarche est une directive du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, dont la feuille de route tracée édicte la préparation et la mise en œuvre d’une politique de transition écologique, ainsi que la définition d’un mécanisme de veille et de suivi des tendances du climat ».

En outre, informe Daouda Ngom, le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique a procédé à une mise à jour de la stratégie élaborée par le Sénégal en vue de la gestion des zones côtières. Ainsi, signale-t-il, « un cadre national de gestion des zones côtières est en train d’être créé par les pouvoirs publics sénégalais, qui cherchent en même temps à ratifier les protocoles additionnels de la convention d’Abidjan relative à cette question environnementale ».

Pour lui, « cette conférence permet de discuter des défis de la zone côtière, dans un contexte de changement climatique, de renforcer la synergie d’actions autour du concept de gestion intégrée des zones côtières, d’identifier les axes d’amélioration des mécanismes de financement de la protection environnementale des côtes ».

Moctar FICOU / VivAfrik

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