L’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA) tient du 7 au 8 novembre 2024 à Dakar son Comité scientifique et technique (CST) à la suite du forum organisé du 4 au 6 novembre 2024. Le CST reste un cadre d’échanges scientifiques de haut niveau entre ses membres, les équipes de recherches et le top management pour améliorer les recherches et les orientations stratégiques de l’ISRA.
En effet, l’Institut sénégalais de recherches agricoles joue un rôle central dans le développement et la modernisation de l’agriculture au Sénégal et dans la région ouest-africaine. Avec des missions axées sur la recherche, l’innovation et la préservation des ressources naturelles, l’ISRA s’appuie sur son Comité scientifique et technique (CST) pour orienter et évaluer ses projets de recherche. En tant qu’instance consultative, le CST de l’ISRA regroupe des experts nationaux et internationaux dont la mission est d’assurer la qualité, la pertinence et l’impact des recherches entreprises dans les domaines agricole, environnemental et socio-économique.
Suffisant pour le président du conseil d’administration de l’Institut sénégalais de recherches agricoles, Mbaye Sylla Khouma, d’exhorté les responsables, chercheurs, techniciens et autres agents de cette structure publique à travailler en bloc pour répondre aux défis de l’atteinte de la souveraineté alimentaire.
A l’en croire, le Sénégal dépend fortement des importations pour satisfaire sa demande alimentaire, notamment pour des produits de base comme le riz, le blé et l’huile. Cette dépendance expose le Sénégal aux fluctuations des prix mondiaux et le rend vulnérable face aux crises internationales, comme les hausses de prix des matières premières ou les crises de transport.
Pour inverser la tendance, M. Khouma qui les appelle à « renforcer leur positionnement pour être la tête de pont de la recherche agrosylvopastorale et halieutique et répondre aux attentes placées en nous pour la mise en œuvre du nouveau référentiel Sénégal 2050 », a confié que « je vous exhorte à faire bloc pour répondre aux attentes du chef de l’Etat, de son gouvernement et des communautés pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire ».
L’impact du CST sur le développement agricole et environnemental
Grâce aux recommandations et à l’appui du CST, l’ISRA est en mesure de conduire des recherches ciblées et adaptées aux besoins des agriculteurs sénégalais. Le comité permet ainsi de dynamiser l’innovation agricole, en favorisant le développement de variétés végétales résistantes, de pratiques agricoles durables, et de solutions adaptées aux changements climatiques.
Par exemple, les recherches soutenues par le CST ont permis d’introduire des variétés de cultures adaptées à des conditions climatiques difficiles, comme la sécheresse et la salinité des sols. Ces innovations sont particulièrement cruciales pour la résilience des systèmes agricoles du Sénégal, un pays où la sécurité alimentaire dépend fortement de la production locale et des conditions climatiques.
Un partenariat pour un futur durable
Le CST de l’ISRA ne se limite pas à évaluer les recherches ; il participe également à l’établissement de partenariats avec des institutions internationales de recherche et d’enseignement. En collaborant avec des organismes mondiaux, l’ISRA peut accéder à des technologies de pointe et à des expertises variées, qui enrichissent les capacités locales en matière de recherche agricole.
Ce modèle de collaboration avec le CST renforce non seulement l’autonomie alimentaire du Sénégal, mais contribue aussi à un développement durable et respectueux de l’environnement. À travers le travail du CST, l’ISRA se positionne comme un acteur clé de l’innovation agricole en Afrique de l’Ouest, jouant un rôle essentiel dans la recherche de solutions aux défis globaux de sécurité alimentaire et de changement climatique.
Enfin, le directeur général de l’Institut sénégalais de recherches agricoles, Moustapha Guèye, a rassuré les chercheurs en ces termes « soyez rassurés que l’ISRA va accompagner la noble mission du gouvernement dans son ambition d’atteinte à la souveraineté alimentaire. Au niveau national, la recherche doit être en phase avec le référentiel Sénégal 2050 ».
Moctar FICOU / VivAfrik