Bakou, Azerbaïdjan, 22 novembre 2024 – Lors de la COP 29, un dialogue de haut niveau organisé par la Banque africaine de développement (BAD) et ses partenaires a exploré des solutions innovantes pour combler l’écart crucial de financement climatique en Afrique. L’événement a mis en lumière les besoins de financement, les opportunités et l’urgence de mobiliser des ressources pour soutenir les efforts climatiques du continent.

Un déficit de financement critique pour le climat en Afrique

S’exprimant au Pavillon commun des banques multilatérales de développement, Gareth Phillips, chef de la division du financement climatique à la BAD, a souligné les besoins alarmants de financement du continent :

« L’Afrique nécessite environ 400 milliards de dollars par an pour répondre aux défis climatiques, mais elle n’a reçu que 47 milliards de dollars en 2022, soit 3,6 % du financement climatique mondial. Bien que nos investissements record de 5,8 milliards de dollars dans l’adaptation et l’atténuation soient encourageants, cela reste largement insuffisant. »

Initiatives ambitieuses pour combler l’écart

La BAD a présenté plusieurs initiatives innovantes pour mobiliser davantage de ressources, notamment :

  • Création de banques vertes pour structurer le financement climatique à grande échelle.
  • Développement des marchés du carbone et des solutions fondées sur la nature.
  • Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique, destiné à promouvoir des actions d’adaptation.
  • Mécanisme des bénéfices de l’adaptation, visant à générer de nouvelles sources de revenus pour les initiatives climatiques.

Ces efforts visent à maximiser l’impact des financements climatiques tout en attirant de nouveaux partenaires institutionnels et privés.

Un appel à la collaboration et à l’innovation

Tariye Gbadegesin, directrice générale des Fonds d’investissement climatiques (FIC), a souligné le rôle catalyseur de son organisation dans l’accélération des solutions climatiques.

« L’Afrique est en première ligne face aux vulnérabilités climatiques, mais elle dispose également d’un immense potentiel. Nous devons travailler ensemble pour transformer ces défis en opportunités. »

De son côté, Dalila Goncalves de l’UNOPS a insisté sur l’importance des institutions non financières pour garantir l’utilisation efficace des fonds, notamment dans des contextes fragiles et à haut risque.

Accélérer les partenariats pour un impact durable

Le dialogue a également bénéficié de l’expertise de Vomic Nur Shah (UK Export Finance), qui a plaidé pour un renforcement des mécanismes de garantie et d’assurance pour mobiliser davantage d’investissements privés. Deux publications clés, « Climate Finance Matters 2024 » et « Understanding Power Project Financing », ont été présentées pour guider les parties prenantes dans leurs démarches de financement climatique.

Un appel à l’action collective

Le dialogue s’est conclu par un appel à intensifier les efforts collaboratifs pour combler l’écart de financement et maximiser l’impact des initiatives climatiques. L’Afrique, malgré ses vulnérabilités, a l’opportunité de devenir un modèle d’innovation et de résilience dans la lutte contre le changement climatique.

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