La 16ème Conférence des Parties (COP16) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) qui se déroule du 2 au 13 décembre 2024 à Riyad, en Arabie Saoudite est un moment clé pour renforcer la coopération internationale face aux défis environnementaux mondiaux. Le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique de la Côte d’Ivoire, Assahoré Konan Jacques, participe activement à cet événement international, où la mobilisation des financements et la coopération renforcée figurent parmi les priorités essentielles de l’agenda ivoirien.
Lors de la conférence, le ministre ivoirien a rencontré son homologue saoudien, M. Abdulrahman Al-Fadley, également président de la COP16. Les discussions ont été centrées sur le Partenariat mondial de Riyad pour la résilience à la sécheresse, une initiative lancée dès le premier jour de cette conférence.
Le partenariat mondial de Riyad pour la résilience à la sécheresse
Ce partenariat majeur, qui dispose d’un fonds d’environ 150 milliards de dollars, vise à offrir un soutien décisif aux pays vulnérables à la sécheresse. L’objectif est d’améliorer l’accès des nations aux financements climatiques, au crédit, aux produits d’assurance et aux subventions, afin d’aider les pays touchés par les effets de la désertification et des vagues de sécheresse. Ce programme permettra de renforcer la résilience des pays affectés, notamment en Afrique, et d’adopter des solutions durables pour faire face aux défis environnementaux.
L’engagement de la côte d’ivoire dans la lutte contre la sécheresse
Le ministre Assahoré Konan Jacques a souligné l’importance de cette initiative pour la Côte d’Ivoire, qui est particulièrement vulnérable aux vagues de sécheresse, notamment dans les zones rurales et agricoles. « J’ai réaffirmé auprès de mon homologue saoudien l’intérêt de la Côte d’Ivoire pour cette initiative et la volonté du pays à bénéficier de ce fonds. Les vagues de sécheresse affectent presque tous les coins de la planète, y compris notre patrie », a-t-il déclaré. Ce soutien financier et technique est crucial pour la Côte d’Ivoire, qui cherche à renforcer ses capacités d’adaptation et à mieux gérer ses ressources en eau et ses écosystèmes fragiles.
Renforcement des relations bilatérales et nouvelles initiatives en agriculture
Au cours de leur rencontre, le ministre saoudien Abdulrahman Al-Fadley a salué la qualité des relations bilatérales entre la Côte d’Ivoire et l’Arabie Saoudite. Il a exprimé sa satisfaction concernant les échanges fructueux entre les deux pays et a annoncé la mise en place d’une nouvelle initiative en faveur des pays africains dans le domaine de l’agriculture. Cette initiative viendra renforcer la coopération bilatérale, en particulier dans le cadre de la lutte contre la désertification, et vise à soutenir les pays africains dans leurs efforts pour améliorer la productivité agricole et leur résilience face aux impacts du changement climatique. La participation active de la Côte d’Ivoire à la COP16 et son engagement dans le Partenariat mondial de Riyad pour la résilience à la sécheresse marquent un tournant dans les efforts du pays pour lutter contre les effets dévastateurs de la sécheresse et renforcer la coopération internationale dans ce domaine. Ce partenariat, qui soutient l’accès au financement climatique, est une étape importante pour les nations touchées par la désertification, avec un accent particulier sur l’Afrique.
Moctar FICOU / VivAfrik