Transition énergétique mondiale 2024 : Le solaire et l’éolien boostent la production d’électricité mais insuffisants pour réduire les émissions de GES  

0

La transition énergétique mondiale progresse à un rythme de plus en plus rapide. En 2024, l’expansion des capacités de production d’électricité renouvelable, en particulier grâce au solaire et à l’éolien, a atteint un niveau inégalé. Cependant, malgré ces avancées notables, cette transition reste insuffisante pour inverser la tendance des émissions mondiales de Gaz à effet de serre (GES), qui continuent de représenter un défi majeur pour le climat global.

Un déploiement solaire et éolien sans précédent

L’année 2024 a marqué un tournant dans la production d’électricité à partir de sources renouvelables. En particulier, la part du solaire photovoltaïque et de l’énergie éolienne a fortement progressé, avec des capacités de production en expansion dans de nombreux pays. Le marché mondial a connu une croissance exponentielle de la capacité installée, des investissements massifs ayant été orientés vers des projets d’énergie renouvelable.

Le solaire photovoltaïque, soutenu par des politiques favorables, des réductions des coûts technologiques et une adoption croissante dans les pays en développement, a permis de couvrir une part de plus en plus grande des besoins mondiaux en électricité. À la fin de 2024, la capacité mondiale en énergie solaire est estimée à plus de 1 000 gigawatts (GW), un seuil symbolique. L’éolien, quant à lui, a également enregistré une hausse notable, atteignant près de 1 200 GW de capacité installée à travers le monde, notamment grâce à de vastes projets en mer et en terre.

Les grands producteurs d’énergie solaire comme la Chine, l’Inde et les États-Unis ont continué d’investir massivement dans le secteur, avec des projets d’envergure qui devraient jouer un rôle crucial dans la réduction de la dépendance aux combustibles fossiles à l’avenir. Toutefois, cette montée en puissance de l’énergie renouvelable ne suffit pas à compenser le rythme actuel des émissions mondiales de GES.

Un défi climatique persistant : les émissions restent élevées

Malgré des progrès importants dans l’augmentation des capacités de production d’électricité renouvelable, la réduction des émissions de gaz à effet de serre n’a pas été à la hauteur des attentes. Selon les dernières données de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie ont continué d’augmenter en 2024. Ce phénomène est dû à plusieurs facteurs clés : la forte demande d’énergie mondiale, l’inertie des systèmes énergétiques actuels et les difficultés de transition dans certaines régions fortement dépendantes des énergies fossiles.

En effet, bien que les énergies renouvelables jouent un rôle croissant dans le mix énergétique mondial, le charbon, le pétrole et le gaz naturel continuent de représenter une part importante de la production mondiale d’énergie. Les pays en développement, en particulier, rencontrent encore des obstacles à la mise en place d’infrastructures renouvelables à grande échelle, en raison de coûts initiaux élevés et de limitations technologiques.

Des progrès mais un effort encore insuffisant

Le déploiement d’infrastructures renouvelables à l’échelle mondiale, bien que louable, reste insuffisant pour répondre à l’urgence climatique. Selon l’Accord de Paris et les recommandations des scientifiques, les pays doivent atteindre des réductions significatives d’émissions dans les années à venir pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C. En 2024, bien que les projets solaires et éoliens aient bien progressé, les émissions mondiales de GES ont encore atteint des niveaux préoccupants, bien loin de l’objectif nécessaire pour éviter des impacts climatiques dévastateurs.

En parallèle, des études récentes soulignent la nécessité d’une accélération des investissements dans l’efficacité énergétique, la recherche en technologies vertes, et l’intégration de ces sources d’énergie renouvelables dans les réseaux électriques existants. Il est essentiel que les gouvernements, les entreprises et les citoyens adoptent des politiques climatiques ambitieuses et un engagement mondial plus fort pour transformer le secteur énergétique.

Un avenir prometteur mais nécessitant une action urgente

La transition énergétique mondiale a certes fait des avancées notables en 2024, en particulier avec l’augmentation des capacités de production d’énergie solaire et éolienne. Cependant, la lutte contre le changement climatique reste un défi de taille. Il est désormais impératif que la communauté internationale passe à la vitesse supérieure et accélère la transition vers une économie décarbonée. Pour y parvenir, des investissements plus massifs sont nécessaires dans les énergies renouvelables, mais aussi dans la restructuration des infrastructures énergétiques, afin d’assurer une transition juste et équitable pour toutes les régions du monde.

La route reste semée d’embûches, mais les premiers pas vers une transition énergétique réussie sont indéniablement en cours. Le solaire et l’éolien devraient continuer de jouer un rôle prépondérant, mais ils doivent être soutenus par une action plus audacieuse et cohérente pour espérer réellement inverser la tendance des émissions mondiales de GES dans les années à venir.

Moctar FICOU / VivAfrik

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

La période de vérification reCAPTCHA a expiré. Veuillez recharger la page.