Le ministre ivoirien des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, a appelé, mardi 18 février 2025, à Kampala, en Ouganda, les États membres du Conseil des ministres africains chargés de l’Eau (AMCOW) à soutenir pleinement le Sénégal, qui assumera la présidence de cette organisation pour la période 2025-2027. L’objectif est de permettre au pays d’apporter des politiques de plaidoyer efficaces auprès des partenaires internationaux, pour garantir un meilleur accès à l’eau potable et à l’assainissement pour les populations africaines.
« Il est essentiel que nos instruments de plaidoyer en Afrique soient renforcés, et que l’accès à l’eau et à l’assainissement soit une priorité dans nos politiques publiques pour convaincre nos bailleurs de fonds », a souligné le ministre ivoirien. « Le Sénégal prend la tête de l’AMCOW, et tous les États doivent contribuer à son accompagnement pour lui permettre de mieux mener nos politiques de plaidoyer ».
Laurent Tchagba faisait cette déclaration lors de la session des ministres africains de l’eau, organisée dans le cadre du Congrès international et de l’exposition de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA), se déroulant en Ouganda du 16 au 20 février 2025. Le thème du congrès est : « Eau et Assainissement pour Tous : Un Avenir Sûr pour l’Afrique ». Cet événement rassemble des délégations officielles d’Ouganda, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Malawi, du Cameroun, et du Sénégal, ainsi que des experts et des partenaires techniques du secteur.
« Je sollicite l’engagement de tous les États pour la mise en œuvre des projets permettant aux populations africaines d’avoir accès à une eau de qualité et en quantité suffisante, ainsi qu’à l’assainissement », a ajouté le ministre. Il a insisté sur l’importance d’intégrer l’eau et l’assainissement en tant que priorités dans les politiques publiques des pays africains.
« Nous devons démontrer que l’eau et l’assainissement sont des priorités dans nos politiques publiques, afin d’obtenir le soutien nécessaire de nos partenaires et bailleurs », a-t-il insisté.
Laurent Tchagba a également évoqué les défis mondiaux actuels, tels que l’intelligence artificielle, en soulignant l’importance pour les États africains de s’engager fermement dans leurs programmes d’accès à l’eau potable et à l’assainissement, afin de mieux convaincre leurs partenaires internationaux.
Le Congrès international et l’exposition de l’AAEA sont des événements majeurs qui rassemblent les acteurs du secteur de l’eau, de l’assainissement et de l’environnement en Afrique. L’AAEA est une organisation professionnelle qui regroupe des entités, des entreprises et des opérateurs du secteur de l’eau potable, de l’assainissement et de l’environnement à travers le continent. Elle compte plus de 237 membres, dont 100 sont des opérateurs publics issus de plus de 40 pays africains.
Créée en 1980 sous le nom d’Union Africaine des Distributeurs d’Eau (UADE), l’AAEA a évolué pour répondre aux défis croissants de notre époque. Le directeur exécutif de l’AAEA, Olivier Gosso, a rappelé lors de l’ouverture officielle du congrès que l’association est aujourd’hui un acteur clé dans la gestion de l’eau et de l’assainissement en Afrique, opérant dans 43 pays. « Fort de 45 années d’existence, l’AAEA se positionne comme le fer de lance de l’excellence dans la gestion de l’eau et de l’assainissement en Afrique », a-t-il ajouté.
Moctar FICOU / VivAfrik
