Deuxième phase du projet de transformation agroalimentaire au Togo : Un pas décisif pour l’emploi et l’autonomie alimentaire

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La République du Togo franchit une étape importante dans son ambition de transformer son secteur agroalimentaire avec le lancement de la deuxième phase du Projet de transformation agroalimentaire (PTA). Ce projet, mis en place pour soutenir une croissance agricole inclusive et créatrice d’emplois, se donne pour objectif de réduire significativement les importations alimentaires tout en stimulant les investissements privés dans les filières agricoles stratégiques.

Objectifs clés de la deuxième phase du projet agroalimentaire

Le PTA, dans sa deuxième phase, met l’accent sur plusieurs axes cruciaux pour l’avenir agricole du Togo. Son principal objectif est de favoriser une croissance durable de l’agriculture, en particulier dans les secteurs de la production alimentaire. Cela inclut une amélioration continue des chaînes de valeurs de produits comme le riz, le maïs, le soja, le sésame, le poulet de chair et la noix de cajou, qui sont essentiels pour la sécurité alimentaire du pays.

Réduction des importations alimentaires : une priorité pour le Togo

L’un des objectifs majeurs du projet est de réduire les importations alimentaires en provenance de l’étranger. Le Togo, comme de nombreux autres pays africains, dépend encore largement des importations pour satisfaire ses besoins alimentaires. Grâce à la deuxième phase du projet, le gouvernement togolais vise à développer des capacités de production locale, notamment dans les secteurs du riz et du maïs, afin de couvrir une part importante de la demande nationale.

En mettant l’accent sur ces produits stratégiques, le Togo espère non seulement réduire sa dépendance extérieure, mais également créer un environnement propice à l’autosuffisance alimentaire.

Promotion des investissements privés dans les filières ciblées

Le projet entend également attirer des investissements privés dans les filières agro-industrielles. Le Togo se positionne comme un pays d’opportunités agricoles avec des incitations fiscales et des politiques de soutien pour encourager les investisseurs à financer des projets dans les secteurs du riz, du soja, du sésame, et des autres produits agroalimentaires prioritaires.

Les entreprises locales et internationales qui choisissent de s’investir dans ces domaines auront accès à des infrastructures modernes et des services financiers adaptés, contribuant ainsi à la création d’emplois et à l’amélioration de la compétitivité des filières.

Renforcement des capacités des acteurs des filières agro-industrielles

Une autre composante clé de ce projet est le renforcement des capacités des acteurs des filières agro-industrielles prioritaires. Dans cette optique, des formations spécialisées seront organisées pour améliorer les compétences des agriculteurs, des transformateurs et des acteurs de la chaîne d’approvisionnement. Ce soutien inclut des programmes de formation sur les techniques agricoles modernes, la gestion d’entreprises agricoles et la commercialisation des produits.

Cela permettra à long terme d’améliorer la productivité et la qualité des produits locaux, tout en garantissant une soutenabilité économique pour les acteurs locaux. Le développement de ces capacités locales est essentiel pour permettre aux petits producteurs de se diversifier et de s’implanter dans des niches à forte valeur ajoutée.

Les filières ciblées : riz, maïs, soja, sésame, poulet de chair et noix de cajou

Le projet s’intéresse particulièrement à six filières stratégiques notamment le riz : le Togo cherche à devenir autosuffisant en riz pour limiter les importations massives, qui pèsent sur les finances nationales. L’amélioration de la production locale grâce à des techniques agricoles modernes et des infrastructures de transformation est au cœur de cette stratégie ; le maïs : cultivé dans de nombreuses régions du Togo, le maïs est essentiel pour la sécurité alimentaire. Le projet met l’accent sur l’augmentation de la productivité et la modernisation de la filière ; le soja : le Togo entend dynamiser la filière soja, avec une attention particulière à la valorisation de cette culture dans les domaines de la nutrition animale et humaine ; le sésame : le Togo est l’un des plus grands producteurs de sésame en Afrique de l’Ouest. Le projet vise à améliorer la qualité de la production et à favoriser son exportation sur les marchés internationaux ; le poulet de chair : l’industrie avicole est une priorité, et le projet vise à promouvoir la production locale de poulets pour répondre à la demande croissante du marché intérieur et les noix de cajou : une filière en forte croissance, avec un potentiel énorme d’exportation, particulièrement vers des pays comme l’Inde et le Vietnam. La transformation locale est également encouragée pour ajouter de la valeur à la production.

Impact attendu de la deuxième phase du PTA

Cette phase du projet aura un impact significatif sur plusieurs fronts. D’abord, elle contribuera à la création d’emplois en rendant les filières agricoles plus attractives et plus compétitives. De plus, la réduction des importations alimentaires devrait avoir des répercussions positives sur l’équilibre commercial du pays et sur la réduction de la facture alimentaire.

En parallèle, la promotion de l’investissement privé dans l’agriculture et la transformation agroalimentaire devrait entraîner un renforcement du tissu économique national, avec des retombées dans la création d’industries locales et le développement des infrastructures.

Un avenir prometteur pour l’agriculture togolaise

La deuxième phase du Projet de Transformation Agroalimentaire au Togo représente un tournant crucial dans l’industrialisation du secteur agricole et l’autonomie alimentaire du pays. En favorisant une croissance inclusive et durable, tout en renforçant les capacités des acteurs du secteur, ce projet s’inscrit dans la vision du Togo de devenir un leader régional en matière de production agricole et de transformation agroalimentaire. Avec des filtrations stratégiques comme le riz, le maïs, et le soja, ce projet pourrait bien devenir le moteur du développement économique durable du pays.

Moctar FICOU / VivAfrik

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