« La crise climatique menace les ressources dont dépend ma communauté » ; « l’exploitation du gaz et du pétrole ne doit pas nuire aux communautés » ; « amplifier la voix des femmes dans la lutte pour la justice climatique en Afrique » entre autres sont les différends slogans scandés par les membres de l’Union locale des femmes de Marlothieu lors d’une marche pour la justice climatique.
Cette marche de l’Union locale des femmes de Marlothieu est soutenue par l’ONG Lumière synergie pour le développement (LSD). Cette ONG a organisé un camp climat à Marlothieu dans les Îles du Saloum du 27 au 29 octobre 2022. Opportunité saisie par les organisateurs pour échanger sur divers sujets tels que l’exploitation du pétrole et du gaz en vue au Sénégal, les changements climatiques etc.
« Face à la dégradation avancée de l’environnement due à l’effet anthropique et aux conséquences pervers des changements climatiques, les femmes de l’Union locale de Marlothieu, soutenues par l’organisation ADAF Youngar ont décidé de mettre fin à cette catastrophe qui menace la planète », a indiqué Maman Ndiémé Ndong, animatrice au sein de l’Union locale des femmes de Marlothieu par ailleurs membre de l’organisation ADAF Youngar.
« Nous sommes là aujourd’hui pour dire halte aux changements climatiques causés par les pays du nord et bizarrement, ce sont les communautés africaines qui souffrent le plus notamment les femmes. C’est pourquoi, nous pensons qu’il est temps que les femmes réclament cette justice climatique. C’est dans ce sillage que LSD accompagne les communautés vulnérables dans leur combat », a expliqué Haby Dia, coordonnatrice et chargée de projets de l’ONG Lumière synergie pour le développement.
En outre, « la Communauté Internationale s’est engagée à fournir 100 milliards de dollars pour aider les pays en développement et les économies africaines à atténuer les effets du changement climatique et s’adapter, en vertu de la responsabilité partagé mais différenciée », un engagement loin d’être « respecté », selon elle.

L’union locale des femmes de Marlothieu a profité de cette marche pour faire visiter à la presse et aux experts réunis pendant trois jours dans cette localité une forêt de mangroves reboisée par ces femmes. Cette année encore vingt hectares ont été reboisés par ces mêmes femmes afin de limiter les effets du changement climatique.
« Nous avions constaté que notre environnement se dégradent de jours en jours. Du coup, nous avons décidé de régénérer notre environnement, sauvegarder la régénération naturelle et en même temps reboiser », une expérience réussie puisque, « cette année, nous avons reboisé 20 hectares », a informé l’animatrice au sein de l’Union locale des femmes de Marlothieu par ailleurs membre de l’organisation ADAF Youngar.
Moctar FICOU / VivAfrik


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