Le Maroc souhaite la mise sur pied d’une « plateforme d’experts africains sur la gestion des catastrophes naturelles »

Afin de limiter voir mettre fin à l’érosion côtière, aux cyclones, aux inondations et aux chaleurs extrêmes qui touchent plusieurs pays africains, le Maroc a plaidé en faveur de la mise en place d’une « plateforme d’experts africains sur la gestion des catastrophes naturelles ». Le plaidoyer du royaume chérifien a été fait devant le Comité des représentants permanents de l’Union africaine (COREP) à Addis-Abeba au cours des travaux de sa session préparatoire au prochain Sommet de l’Union africaine (UA) qui se tient en février 2023 dans la capitale éthiopienne.   

Selon ce plaidoyer, le projet en cours d’évaluation par l’Union africaine devrait permettre de limiter les effets du changement climatique sur le continent africain. Suffisant pour Mohamed Arrouchi, Ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’UA et la Commission économique pour l’Afrique de l’Organisation des Nations unies (CEA-ONU) de mettre en exergue la nécessité de la création d’une plateforme d’experts africains sur la gestion des catastrophes naturelles pour coordonner et définir une stratégie commune africaine pour faire face aux défis de catastrophes naturelles dont ceux liés au changement climatique.

M. Arrouchi qui intervenait lors de l’examen du rapport d’activité de l’Agence africaine de gestion des risques a rappelé le contexte actuel et les défis environnementaux auxquels le continent noir est confronté notamment le changement climatique, qualifiant le mandat de l’Agence africaine de gestion des risques d’important et stratégique alors qu’il consiste à accompagner les États membres de l’UA à améliorer leurs capacités à planifier, se préparer et répondre aux effets des événements météorologiques extrêmes en vue d’améliorer la sécurité alimentaire et de protéger les vies et les moyens de subsistance des populations vulnérables.

Aux yeux du responsable marocain, il s’agira concrètement, à travers ce projet, de renforcer la résilience du continent face aux événements météorologiques extrêmes, notamment les inondations et les épisodes de sècheresse à travers des mécanismes de financements et d’appui technique conjoint.

Poursuivant son allocution, le diplomate marocain a insisté sur le fait que les Etats membres sont tenus d’assister l’Agence dans l’accomplissement de son mandant mais également les objectifs stratégiques qui sont bien définis, à savoir l’innovation, la recherche et développement et le renforcement de la gestion des risques de catastrophes.

Notons que la future plateforme devrait permettre l’amélioration et la sécurisation des moyens de subsistance des populations. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 256 millions d’Africains sont en situation d’insécurité alimentaire dont 38 millions de personnes en Afrique de l’Ouest. D’après l’institution onusienne basée à Rome en Italie, cette situation est exacerbée par les inondations et la sècheresse.

Moctar FICOU / VivAfrik


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