Le changement de stratégie oblige le patron des énergies renouvelables de Shell à quitter la société

Thomas Brostrom avait rejoint la compagnie pétrolière il y a moins de deux ans, après plus d’une décennie passée au sein du groupe Ørsted, l’un des leaders de l’éolien offshore dont il était président. Quand il rejoint Coquille l’objectif affiché est de réduire encore la production de pétrole chaque année jusqu’à la fin de la décennie.

Même si Thomas Brostrom n’a pas commenté sa décision, elle intervient moins de quinze jours après l’annonce par le groupe pétrolier néerlandais de nouveaux investissements dans le pétrole et le gaz.

Brostrom est là pour développer les énergies alternatives. Le 14 juin 2023, coup de théâtre et changement complet de stratégie : le nouveau PDG annonce 40 milliards de dollars d’investissements dans le pétrole et le gaz. Le géant pétrolier indique qu’il table désormais sur une production de pétrole « stable » jusqu’en 2030, alors qu’il avait dévoilé en 2021 des objectifs de réduction de 1 à 2% par an, suscitant l’ire des défenseurs de l’environnement.

L’activiste ougandaise, Vanessa Nakaté, avait directement pointé du doigt l’entreprise en ouverture du sommet pour un nouveau pacte financier mondial. « Shell vient de rompre la promesse qu’elle avait faite et prévoit d’augmenter sa production pour faire encore plus de profits. Waouh… Les promesses non tenues coûtent des vies », avait-elle noté.

Visiblement, cette volte-face n’a pas plu à Thomas Brostrom, parti selon la communication officielle « poursuivre de nouvelles perspectives ailleurs ». Quant au département des énergies renouvelables qu’il dirigeait, il disparaît purement et simplement du nouvel organigramme.

Moctar FICOU / VivAfrik                       


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