Pour freiner le déficit énergétique, la CEDEAO opte pour la bioénergie

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L’utilisation de l’énergie bio va permettre de  « renverser la tendance » et d’aider les pays à faire face aux problèmes environnementaux, économiques et sanitaires engendrés par l’utilisation non durable de la biomasse dans l’espace Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a soutenu, mercredi à Dakar, le directeur de cabinet du ministre de l’énergie et du développement durable, Mor Ndiaye Mbaye.

Mbaye s’exprimait lors de l’atelier de validation de la politique bioénergie de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) organisé par le Centre de la Cedeao pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (Cereec) et le gouvernement du Sénégal. Une rencontre suivie par rewmi.com et dont vivafrik.com a pu parcourir.

Selon lui, « l’utilisation de ce type d’énergie, très répandue au niveau rural ou l’énergie de cuisson (80%), est un défi majeur vu l’impact négatif qu’elle a sur la santé, l’environnement avec la déforestation mais également au niveau économique » déclare monsieur Ndiaye. Qui ajoute que « l’idée aujourd’hui, c’est d’inverser la tendance, d’apporter un autre type d’énergie bio qui permettrait de faire face aux problèmes soulevés » indiqué-t-il, soulignant que l’option d’une énergie bio permettra de régler beaucoup de pressions.

Mbaye a rappelé que dans l’espace Cedeao, le taux d’accès aux services énergétiques modernes est de 20%, ce qui, selon lui, « accentue les défis interdépendants de la pauvreté, de la sécurité énergétique et de l’atténuation aux changements climatiques ».

Dans un document du Cereec remis à la presse, il est écrit que le « système de l’espace Cedeao continue de faire face aux défis interdépendants de l’accès à l’énergie, de la sécurité énergétique, de l’atténuation et de l’adaptation au changement climatique ».

« Dans le secteur de l’électricité, la région continue de dépendre presque exclusivement de la production d’électricité thématique, utilisant des combustibles fossiles pour répondre à la demande », a indiqué la même source, qui estime à 42% l’accès à l’électricité avec une forte variation entre populations urbaine et rurale.

Cependant, la région dispose d’un fort potentiel en ressources ligneuses, des déchets agricoles et industriels malheureusement faiblement utilisé à cause d’absence de cadre politique et à un manque d’opportunités d’investissement pour l’exploitation durable des ressources bioénergétiques. Ainsi, au terme de cet atelier, des documents de politiques provisoires de la bioénergie de la Cedeao seront partagés pour validation. Pour sa part, le représentant du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Aboubacar Wadji a souligné la nécessité, pour les pays, de changer de modèle énergétique et de réaliser une transition vers un modèle plus durable et respectueux de l’équilibre écologique de la sous-région.

Moctar FICOU / VivAfrik

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