Les pays africains veulent parvenir à une gestion rationnelle et durable de leurs ressources naturelles notamment la forêt qui est fortement menacée dans certains pays de l’Afrique de l’ouest.
Ainsi, les membres de la CEDEAO travaillent à mettre en place une politique commune qui passe par l’harmonisation de leurs textes législatifs liés à la gestion de l’environnement. L’annonce a été faite par l’Inspecteur régional de des Eaux et Forêts de Kolda, à l’occasion d’un symposium organisé ce 1er octobre à Médina Yoro Foula au Sénégal dans le cadre des journées culturelles et scientifiques de cette collectivité où la forêt est en proie à une coupe abusive le long de la frontière avec la Gambie.
A en croire, Le Colonel Alé Seck cette harmonisation de la législation a même démarré dans la sous région ouest africaine où une réunion se tient tous les deux mois dans un des pays membres de la CEDEAO.
L’objectif recherché, « C’est de parvenir à une législation commune pour mieux lutter contre la surexploitation des ressources naturelles notamment le bois de vène, une espèce menacée d’extinction du fait de l’action néfaste d’exploitants forestiers clandestins et véreux », a expliqué le patron des Bérets Verts de Kolda.
Cette internalisation du combat vise surtout à adopter une position commune afin que « cette espèce qui est exploitée de façon abusive, soit classée dans l’annexe I de la Convention sur le Commerce International des Espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction CITES », a indiqué l’IREF qui précise que, « C’est cette même stratégie qui à permis de réussir le combat contre l’abattage des éléphants et d’interdire par la même occasion tout commerce d’ivoire ».
A signaler qu’au niveau international, des résultats intéressants sont en train d’être obtenus avec l’implication des Bureaux Centraux Nationaux d’Interpol dans cette croisade menée contre le trafic de bois. Récemment, « 42 containers de bois de vène en provenance du port d’Abidjan ont été saisis au Burkina Faso grâce au réseau d’Interpol », a révélé M Seck.
Toutefois, l’autorité a laissé entendre que cette lutte contre ce trafic de bois ne pourra pas atteindre les résultats escomptés sans la collaboration des populations. C’est en cela que l’IREF de Kolda salue l’engagement des élus de Médina Yoro Foula qui ont promis de jouer pleinement leur partition dans le plan intégré de lutte contre le pillage de la forêt par des actions de sensibilisation en direction des populations frontalières avec la Gambie et riveraines des massifs forestières.
Un engagement qui, selon lui, doit faire tache d’huile dans les pays africains qui souffrent de ce carnage, a-t-il souhaité.
Ismaila Mansaly / vivafrik