La 29eme conférence régionale de la FAO pour l’Afrique s’est ouverte jeudi 7 avril 2016 à Abidjan. Occasion saisit par le premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan qui a ouvert officiellement la session des ministres africains en charge de l’agriculture et du développement rural. Cette Etape charnière de cette instance a réuni pendant 48 heures une cinquantaine de leaders africains chargés de définir les priorités du continent en vue de l’accélération de l’atteinte des objectifs du développement durable (Odd) en matière agricole.
Selon burkina24.com, environ 795 millions de personnes dans le monde dorment à jeun, et à en croire la FAO et les organismes internationaux commis à la lutte contre la faim dans le monde ; 780 millions de ces personnes affamées vivent dans les pays en développement. Des chiffres évoqués par le premier ministre de Côte d’Ivoire, Daniel Kablan Duncan, à l’ouverture de la session des ministres africains en charge de l’agriculture, de l’élevage, des ressources animales et halieutiques, ainsi que des forêts suffisent pour exprimer ainsi le défi agricole africain. L’augmentation des populations à nourrir dans un contexte d’amenuisement des ressources, la baisse de la fertilité des sols, les changements climatiques et les nouvelles maladies des plantes et des animaux, au dire du Chef du gouvernement ivoirien, compliquent davantage le pari alimentaire en Afrique.
Toutefois, nuance-t-il dans news.abidjan.net qui s’est intéressé au sujet Selon lui, le continent peut se réjouir de ses potentialités : la jeunesse de sa population, la disponibilité de produits agricoles insuffisamment transformés, la présence du tiers des ressources naturelles du monde en Afrique. Preuve d’embellie : 214 millions de personnes sont sorties du spectre de la sous-alimentation chronique sur la période 2014-2016. Daniel Kablan Duncan a appelé à la mise en œuvre de bonnes politiques agricoles. Et de soutenir que la 29e conférence régionale de la FAO pour l’Afrique constitue « un signe de notre volonté commune de surmonter les obstacles qui jonchent sur la route de notre marche vers un développement inclusif et harmonieux, avec plus de liberté, plus de démocratie et plus de droits pour nos peuples ». Le directeur général de cette institution, José Graziano Da Silva, a souhaité que les Etats africains hiérarchisent leurs objectifs de développement en vue d’une intervention efficiente de son Organisation à leur profit. « La FAO est à l’écoute de vos recommandations qui guideront notre intervention en Afrique dans les deux prochaines années ». Il les a également invités à mettre en place des systèmes de protection sociale afin de prendre en compte les populations vulnérables, parfois en marge de la croissance économique. José Graziano Da Silva a, en outre, insisté sur le lien de causalité entre la faim, le développement durable et la paix. « Il n’y a pas de développement durable sans paix. Il n’y a pas de paix sans développement durable», a-t-il dit. Avant d’ajouter que l’éradication de la faim permet de garantir à la fois la paix et le développement durable. Le directeur général de la FAO a aussi interpellé les leaders africains sur l’impératif de préparer d’une seule voix la conférence sur les changements climatiques (COP22), prévue en novembre prochain au Maroc. Il s’agit de proposer des solutions africaines aux phénomènes climatiques.
Moctar FICOU / VivAfrik


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