Roger Nkodo Dang exhorte les pays développés à respecter le principe de la « compensation »

Tous les experts s’accordent sur le fait que l’Afrique est le continent qui contribue peu à la pollution mais qui subit le plus les affres du dérèglement climatique. C’est du moins le message véhiculé lundi 13 novembre 2017 à la tribune de la 23ème conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP 23) qui s’est ouverte le 6 novembre à Bonn en Allemagne et qui prendra fin vendredi 17 novembre de l’année en cours par Roger Nkodo Dang, président du Parlement panafricain, l’organe législatif de l’Union africaine.

« L’Afrique est le continent qui pollue le moins » mais « c’est l’Afrique qui souffre le plus des effets du changement climatique », a déploré Roger Nkodo Dang, président du Parlement panafricain, l’organe législatif de l’Union africaine. Qui ajoute : « si vous nous dîtes « ne coupez pas le bois », nous disons, « vous nous amenez l’électricité » », a-t-il expliqué à ONU Info tout en précisant que « ce n’est pas une faveur, c’est une compensation ». Il s’avère clairement que M. Dang invite les pays développés à compenser ceux en développement à de « l’injustice climatique » que vit l’Afrique et petits insulaires en développement. S’exprimant sur le coût nécessaire pour l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris il l’évalue à 1500 milliards de dollar. C’est la somme, selon lui, nécessaire chaque année au plan mondial pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, qui consistent à maintenir la hausse moyenne de la température mondiale bien au-dessous de 2°C et aussi près que possible de 1,5°C, gage de soutien indispensable aux pays en développement pour mettre en œuvre et accélérer leur adaptation aux changements climatiques.

Mais une lueur d’espoir est permise puisque le financement climatique progresse à un rythme plus rapide que jamais, selon le secrétariat de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc). On constate des marchés dynamiques pour les énergies renouvelables, un nombre croissant de véhicules électriques, de bâtiments écologiques et une « agriculture intelligente » en forte croissance.

A en croire le média Deutsche Welle cité par commodafrica.com, l’Afrique a envoyé à Bonn des délégations impressionnantes. Les cinq plus importantes délégations à la COP23 sont africaines. Ceci se remarque d’autant plus que la conférence à Bonn devait réunir 19 000 personnes, soit deux fois moins qu’à Paris. Si la taille moyenne d’une délégation est de 45 personnes, la Côte d’Ivoire, par exemple, en compterait 160, selon le député ivoirien Yacouba Sangaré ; à l’origine, 492 délégués (dont des ONG) avaient été annoncés. De Guinée, 355 participants étaient attendus, de RD Congo 340, du Congo 308, du Maroc 253. La délégation allemande, pays hôte, a, quant à elle, 230 membres.

Moctar FICOU / VivAfrik


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