Libreville, la capitale gabonaise abrite les travaux ayant pour objectif l’adoption d’une feuille de route pour l’opérationnalisation de la plateforme dédiée à une meilleure gouvernance du secteur halieutique lors de l’atelier de lancement de la Plateforme des acteurs non étatiques du secteur de la pêche et de l’aquaculture d’Afrique (Prapac) qui s’est ouvert le 29 mai 2018.
Ouvrant les travaux, la ministre du Gabon de la Pêche a insisté sur l’importance du secteur halieutique, qui occupe une place essentielle dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, de par l’apport en protéine animale, saines et les micronutriments essentiel que procure le poisson. « Ce secteur est également source d’emplois et d’un point de vue purement économique, il contribue significativement à la création de richesses de nombreux pays d’Afrique », a expliqué Clémence Loupdy Matiga.
Les acteurs non étatiques du secteur de la pêche et de l’aquaculture d’Afrique centrale veulent des politiques plus participatives et transparentes qui vont accroître la croissance économique, la sécurité alimentaire et la durabilité des ressources halieutiques. Au cours des travaux, les délégués organisés au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) et de la Commission régionale des pêches du Golfe de Guinée (Corep) vont discuter des enjeux de la mise en place de la Prapac. Ils vont également adopter les textes juridiques de la plateforme, élire et installer le Bureau exécutif et finaliser la feuille de route pour une opérationnalisation de celle-ci. Tout comme ils vont nommer un point focal pour le forum continental de l’Aquaculture.
Le Dr Bernice Mclean, représentant du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), a pour sa part encouragé les participants à saisir cette opportunité pour mieux organiser leur secteur.
D’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), la pêche et l’aquaculture sont pour des centaines de millions de personnes à travers le monde, une ressource de première importance ; qu’il s’agisse de l’alimentation, de la nutrition, des revenus ou des moyens d’existence. En Afrique, par exemple, le poisson reste la principale source de protéine pour près de 200 millions de personnes.
D’où le souhait des parties prenantes à cet atelier de faire en sorte que la Prapac puisse servir et faire entendre la voix des membres dans le processus de réforme pour une meilleure gouvernance des secteurs halieutiques.
Moctar FICOU / VivAfrik