COP24 : la CEA soutient les États membres à tous les niveaux

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Addis-Abeba, Éthiopie, le 15 novembre 2018 (CEA) La Commission économique pour l’Afrique (CEA), par l’intermédiaire de son Centre africain pour la politique en matière de climat (ACPC), est vraiment déterminée à soutenir les États membres dans leurs efforts de mise pour mettre en œuvre leurs Contributions déterminées au niveau national (CDN) qui représentent les efforts fournis par chaque pays pour réduire les émissions nationales de gaz à effet de serre et s’adapter aux effets du changement climatique.

Avant la 24ème session de la Conférence des parties (COP 24) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), qui se tiendra du 2 au 14 décembre 2018, à Katowice, en Pologne, le Responsable de ACPC, James Murombedzi, déclare que les CDN sont importantes et au cœur de l’Accord de Paris.

« La CEA est fermement résolue à aider les États membres en ce qui concerne les CDN, prenant en compte la nécessité d’une action climatique urgente et adéquate, tout en maintenant le cap sur la réalisation des objectifs de l’Agenda 2063 et des Objectifs de développement durable », dit-il.

M. Murombedzi indique que la septième Conférence sur le changement climatique et le développement en Afrique (CCDA-VII) qui a eu lieu à Nairobi, au Kenya, sous le thème « Changement climatique et développement en Afrique : politiques et actions pour la mise en œuvre effective de l’Accord de Paris pour des économies résilientes en Afrique », ont permis à l’Afrique de se préparer à la COP24.

Les réunions préparatoires se poursuivent en prévision de la réunion cruciale qui devra adopter des lignes directrices pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le changement climatique en finalisant le programme de travail dudit Accord (PAWP).

« Le règlement est particulièrement important car il guidera l’action de chaque pays sur le terrain et l’aidera à renforcer ses engagements en faveur de la lutte contre le changement climatique, en particulier les CDN, d’ici à 2020. Le règlement sera également utile pour responsabiliser les parties qui se sont engagées à les adopter. M. Murombedzi ajoute que la ACPC travaille avec les États membres et d’autres sur le continent en vue de la COP24.

COP 24, la plus importante depuis la signature de l’Accord de Paris en 2015, se tient dans le contexte d’une année qui a connu des incidences climatiques sans précédent et du rapport spécial historique du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ; « Réchauffement de la planète à 1,50°C » qui a conclu sans équivoque que le monde n’est pas en voie de limiter la hausse de la température mondiale en dessous de 1,50°C.

Les aspects les plus importants du rapport du GIEC pour l’Afrique comprennent :

  1. Un réchauffement moyen mondial de 1,50°C impliquera probablement un réchauffement supérieur ou égal à 3°C pour l’Afrique
  2. Ce réchauffement climatique a déjà atteint environ 1°C et l’Afrique subit déjà des perturbations sans précédent des perturbations de précipitations et de températures et d’élévation du niveau de la mer

iii.     Les impacts de ces phénomènes sur les économies et les moyens de subsistance incluent des sécheresses, des inondations, des déplacements, des migrations induites par le climat, une insécurité alimentaire et des pertes importantes d’infrastructures et d’investissements.

La vingt-quatrième session de la Conférence des parties tentera également de progresser dans la mise en œuvre de la CCNUCC, notamment en matière d’atténuation, d’adaptation, de financement, de technologie et de renforcement des capacités ; la phase politique du Dialogue de Talanoa et le bilan de l’action climatique avant 2020.

Un évènement ministériel de haut niveau sur le financement de la lutte contre le changement climatique est prévu pendant la COP24.

M. Murombedzi informe que l’Afrique se prépare bien pour la COP24, ajoutant que certaines des questions clés sur lesquelles le continent souhaite débattre sont notamment de savoir si les règles sur les CDN doivent être communes à tous ou divisées en versions différenciées pour les pays développés et en développement. La Chine et le G77 ont également plaidé en faveur d’un manuel « à deux niveaux ».

La CEA a réalisé une étude détaillée de l’état de la mise en œuvre des CDN en Afrique et a conçu un programme visant à aider les États membres à rationaliser leurs CDN conformément à leurs objectifs de développement nationaux, ainsi qu’aux ODD et à l’Agenda 2063.

Les pays africains veulent également discuter du financement climatique, qui selon eux est essentiel pour aider les pays en développement à respecter leurs obligations. Les flux financiers actuels ne sont pas encore suffisants pour atteindre les 100 milliards de dollars promis par an d’ici 2020.

L’Afrique et d’autres pays en développement souhaitent entamer les discussions sur un nouvel objectif de financement pour le climat, qui doit entrer en vigueur à partir de 2025.

La CEA, la Banque africaine de développement, la CUA et le NEPAD organiseront la « Journée de l’Afrique » à la COP24 sous le thème, « Opérationnalisation du pôle CDN en Afrique : aller plus loin et plus rapidement avec la mise en œuvre du CDN pour des économies résilientes en Afrique ».

Le Centre africain des CDN, qui entend mobiliser une assistance technique et financière aux pays africains pour mettre en œuvre leurs CDN, a été lancé par la CEA et ses partenaires lors de la COP23 à Bonn et se concentrera sur la mise en service du Centre.

La journée fournira une plate-forme et une occasion pour les États membres, les partenaires de développement, le secteur privé, la société civile et diverses parties prenantes clés de dialoguer et de discuter des moyens de soutenir les partenariats coordonnés et les approches visant à aider les États membres à mettre en œuvre leurs CDN à travers ledit Centre.

Les discussions porteront sur les moyens de garantir que les pays développés et les partenaires de développement aillent au-delà des partenariats et des engagements d’intention d’actions concrètes et de ressources pour mettre en place des moyens efficaces et adéquats – financement, renforcement des capacités, développement et transfert de technologies – de l’Accord de Paris en Afrique.

On estime que le changement climatique pourrait déplacer entre 50 et 200 millions de personnes d’ici 2050 et l’Afrique espère que la COP24 sera un succès, en particulier pour la finalisation du programme de travail de l’Accord de Paris, compte tenu des défis auxquels le continent est confronté en raison du changement climatique.

Publié par :

La Section des communications

Commission économique pour l’Afrique

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