Les experts ayant pris part au 14ème Forum des Nations unies sur les forêts se sont convenus que la déforestation est la deuxième cause du changement climatique sur la planète terre. « Les forêts absorbent environ 2 milliards de tonnes de dioxyde de carbone par an. Lorsque les arbres sont coupés, ce carbone est renvoyé dans l’atmosphère, ce qui fait de la déforestation la deuxième cause du changement climatique », ont-ils tristement noté dans une communication présentée le 09 mai 2019 lors de ce rendez-vous.
Pour ces experts, il y a aucun doute que la déforestation participe fortement au changement climatique après l’émission des gaz à effet de serre. Cette assertion est confirmée par une étude menée en septembre 2012 par Dominick Spracklen où il est mentionné que 17 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone, résultent de la déforestation. Suffisant pour les participants du forum de soutenir les conclusions de cette étude avec des données actualisées sur la déforestation dans le monde.
De l’avis des experts des Nations unies, les principales causes de la déforestation sont l’expansion agricole, l’extraction des combustibles fossiles et l’exploitation illégale du bois, ajoutent-ils dans cette communication. Avant de préciser que ces actes ont de « graves conséquences sur l’environnement telles que la perte de la biodiversité, l’aggravation des maladies, l’aggravation des catastrophes naturelles, et la diminution de la ressource en eau ».
« Les forêts hébergent plus de 80 pour cent de la biodiversité terrestre et représentent l’un des derniers refuges pour de très nombreuses espèces animales et végétales. C’est pourquoi, la déforestation est une catastrophe aussi bien pour l’Homme que pour les autres espèces », se désolent les experts des Nations unies. A les en croire, cette perte de biodiversité, qui peut être irréversible, coupe l’humanité de services et ressources inestimables car reconnaissent-ils, les systèmes alimentaires sont fortement dépendants de la biodiversité.
Pour remédier à cette situation, les experts des Nations unies ont « plaidé en faveur du renforcement de la cohérence des politiques forestières mondiales, appelant à tisser davantage de liens entre les acteurs de la conservation des forêts, tout en veillant à impliquer toujours plus les communautés locales, dont les peuples autochtones, dans les activités menées pour réaliser le Plan stratégique des Nations Unies sur les forêts (2017-2030). »
Moctar FICOU / VivAfrik