Sécurité alimentaire et politique agricole (par Ndiamé Thiam)

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Au début des années 60 nos états donnaient peu d’importance au concept de sécurité alimentaire car elle n’était pas définie ni mise en considération dans nos politiques.Les productions dites de rente (arachide, coton, etc) occupaient l’essentiel des centres d’intérêts de nos services et sociétés a0gricoles.
Ce n’est qu’au cours des années 2000/que la question de la sécurité alimentaire s est pose avec acuité.. Les organismes internationaux tels que la Fao, l’Oms, l’UNICEF chacun en ce qui le concerne trouve que sa préoccupation en partie ne saurait trouver solution qu à travers la sécurité alimentaire. L’accomplissement de leurs objectifs passe par l’impact de cette sécurité alimentaire. Les enfants, la santé et surtout la production agricole ont déjà connu les répercussions de l’insécurité alimentaire.
Nos gouvernants ont de manière timide à s’intéresser de la question après sous l’influence de ces organismes.

L’influence de leur politique n’a pas permis de faire bouger les lignes.

Cette volonté de répondre favorablement aux interpellations de ces organismes va se traduire en politique efficace prenant en compte des différents goulots d’étranglement. Nous avons à agir sur les productions. Pour cela il faudra penser aux mesures d’accompagnement, aux stratégies et à un plan de suivi de la sécurité alimentaire.
S’agissant de la production de manière globale nous pensons faire intervenir :

  • La recherche agricole.
  • Le conseil agricole et l’encadrement technique.
  • Politique incitative des prix afin de relancer la commercialisation a travers
  • Les banques céréalières villageoises ou commerçants agréés.
  • Transformation des produits agricoles.

Pour la commercialisation il faut :

  • Densifier un réseau de Banques Céréalières villageoises et de commerçants agréés.
  • Organiser des séances d’animation et de sensibilisation pour décomplexifier nos citoyens par rapport aux produits locaux.
  • Envisager une intensification de la production céréalière en choisissant des producteurs formes a cet effet avec un paquet technologique adapte. Quelques projets sont en train d’explorer cette voie même si c’est timidement (Pafa, Ancar )
  • Ériger des périmètres irrigués avec une maîtrise de l’eau. Ces derniers pourront être exploités à tout moment/(patate, maïs, riz, etc)

Le combat de la sécurité alimentaire ou mieux de l’autosuffisance alimentaire ne peut être gagné uniquement avec la culture sous pluie.

Toute agriculture qui se base seulement sur la pluie va vers des lendemains incertains.
Ces agriculteurs formes dans la filière céréalière pourront être organises en consortiums assurant des solutions commerciales venant suppléer celles déjà acquises avec les banques céréaliers villageoises et des commerçants agrées.

Mettant en relief l’aspect de la production nous devons assurer qu’elle soit perçue en dehors de la dimension strictement productiviste .et mesures d’accompagnement mais aussi comme comportement et sensibilité patriotique.

Cette préférence nationale obéit à une logique d’appropriation et de consommation.

Nos décideurs politiques ont eu à mettre en place des politiques mais elles doivent pas se limiter à des slogans ou a des préoccupations de dividende politique.
Cette volonté politique doit être le premier pointa considérer car sans celle-ci l’atteinte de la sécurité alimentaire devient illusoire.
Elle est nécessaire pour soutenir programmes et projets qui sont dans le processus d’éradication de l’insécurité alimentaire.
La manifestation la plus visible de cette volonté enjambe deux plans distincts de gouvernements différents.
Les engagements dans cette nouvelle dynamique se traduisent par des investissements concrets et conséquents.
Le niveau d’implication des sphères politiques polluent quelquefois la participation des autres acteurs (Organisations Paysannes, ONG, privés) qui n’est pas négligeable.
Elle doit impulser et mettre en condition les producteurs pour l’atteinte  de l’objectif visé.
Il revient souvent que le socle de toute sécurité alimentaire prend racine dans une définition et l’application de la politique agricole et nutritionnelle donnant priorité à la nation.
En 2018 la filière oignons a connu par moments des cycles de mévente.
Comment expliquer à la veille du gel des importations qu’on autorise l’entrée de 65000 tonnes d’oignons (représentant plus de trois fois la moyenne mensuelle d’importation).
Assurer la sécurité alimentaire en soi n’est pas n est ce qui est recherche mais a partir de la production nationale mais aussi asseoir les conditions de la commercialisation.

Le conseil national à la sécurité alimentaire

Le programme d’appui a la sécurité alimentaire, le programme national d’appui à la sécurité alimentaire  et à la résilience (6 Octobre 2017) et dans le cadre du Pse il y’a le programme de relance, d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise.

La nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle a aussi contribué dans du Pse.

Ces programmes à travers leurs structures constituent les instances d’exécution  pour l’atteinte de la sécurité alimentaire.

En dehors des programmes émanant de l’état nous devons souligner la présence active de certains organismes (Fao, Pam, etc) et désorganisations non gouvernementales entre autres Usadf (Fondation des états unis d’Amérique pour le développement de l’Afrique) ont eu en coopération avec des organisations paysannes finance des banques céréalières villageoises tout en fournissant des fonds de roulement .La Vision mondiale contribue également dans le secteur.

L’Usaid a eu dans le cadre de son projet Fred thé futur (Naatall mbaay) contribue à l’augmentation du potentiel céréalier.

L’essentiel de toutes ces stratégies déroulées par ces différents programmes ont cible en tant qu’acteurs  les exploitations familiales .Ces dernières en dehors de la composante production doivent être inscrites dans une dynamique de continuité lorsque ces différents programmes et projets auront  fini leurs missions. Jusqu’ici cette perspective n’est pas intégrée du moins de manière claire dans les différents documents.

Certaines organisations paysannes  contrairement à quelques rares associations qui bloquent le processus d’éradication de l’insécurité alimentaire sont en train d’abattre un travail appréciable allant dans cette direction d’autonomie alimentaire.

Au regard des efforts de l’état et celui des autres acteurs tels que organisations paysannes, organismes internationaux et organisations non gouvernementales  on est en droit d’espérer que l’atteinte de la sécurité alimentaire  est possible sous peu d’années.

Il suffira cependant d’accentuer une volonté politique réelle

Et surtout rectifier au fur et à mesure su besoin en est les stratégies.

Ce vide note sur la non implication des paysans eux dans la définition des stratégies par certains programme doit être comblé. Ces paysans sont en même temps en grande partie les consommateurs. Leur implication se justifie doublement.

Ndiamé Thiam
Technicien Agricole
Toub@Productions
E-mail : ndiambe2018@gmail.com

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