L’élévation du niveau de la mer affectera « trois fois plus de personnes en 2100 », Climate Central

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Des millions de personnes seront exposées au risque d’inondations côtières dues à l’élévation du niveau de la mer induite par le réchauffement climatique à la fin de ce siècle. C’est la conclusion d’une nouvelle étude menée par Climate Central, une organisation américaine à but non lucratif. 190 millions de personnes vivront dans des régions qui devraient se trouver en 2100 en dessous du niveau actuel de la ligne des marées hautes. Aujourd’hui, le groupe estime qu’environ 110 millions de personnes occupent actuellement ces terres, protégées par des murs, des digues et d’autres défenses côtières. Les recherches de Climate Central, publiées dans la revue Nature Communications, ont cherché à corriger les biais dans les ensembles de données précédemment utilisés pour déterminer la distance à laquelle les côtes intérieures seront inondées. Le plus célèbre de ces ensembles de données provient d’une mission de navette spatiale. En 2000, l’orbiteur Endeavour a utilisé un instrument radar pour cartographier les hauteurs du globe. Ce modèle 3D de la planète est devenu l’une des principales bases de données d’observation de la Terre la plus utilisée de l’histoire. Mais l’équipe de Climate Central, composée de Scott Kulp et Benjamin Strauss, affirme que le précédent modèle souffre de biais qui, à certains endroits, donnent l’impression que le terrain est plus haut qu’il ne l’est réellement aujourd’hui. Ce problème se produit particulièrement dans les endroits où la végétation est dense, comme les forêts, le radar a tendance à voir la canopée des arbres, et non le sol. Kulp et Strauss ont utilisé des informations plus modernes et à plus haute résolution provenant d’instruments aéroportés (laser) pour entraîner un ordinateur à apporter des corrections au modèle numérique d’élévation (MAN) de la navette. Lorsque ce nouveau CoastalDEM est utilisé en tandem avec les statistiques démographiques et les dernières prévisions concernant l’élévation du niveau de la mer, il devient évident que beaucoup plus de personnes entrent dans un avenir précaire, apprend-on de bbc.com.

Afrique : le changement climatique frappe de plus en plus fort

C’est sous la forme de pluies diluviennes concentrées sur de courtes périodes que les pays africains paient son tribut. Dernier exemple en date : la Centrafrique. Un peu partout en Afrique, les inondations rappellent que le changement climatique va avoir un impact négatif croissant sur les populations. Ici, au Nigeria. Un peu partout en Afrique, les inondations rappellent que le changement climatique va avoir un impact négatif croissant sur les populations. Ici, au Nigeria. Inlassablement, la pluie a continué de tomber. À Bangui, dans un camp de fortune installé dans un quartier de la ville filmé par le média américain VOA Afrique, des centaines de familles patientent sous les arbres. Quelques affaires, que chacun a tenté de rassembler, traînent à même le sol. Il y a quelques jours, le fleuve Oubangui est sorti de son lit, en partie à cause des pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale, et plus largement sur d’autres régions de Centrafrique. Au total, 28 000 personnes se sont retrouvées sans abri à travers tout le pays, déclenchant l’état de catastrophe naturelle. Malgré la situation dramatique en Centrafrique, les autres pays de la région ont pourtant les armes pour lutter contre les inondations, selon Raoul Monsembula. Située « en pleine forêt tropicale humide, l’Afrique centrale a de quoi résister naturellement aux inondations dues aux précipitations », explique le coordinateur pour l’Afrique centrale chez Greenpeace. En Afrique de l’Est, en revanche, « où la plupart des pays sont semi-désertiques », la situation est encore plus préoccupante. Rien qu’au Soudan du Sud, où l’eau a submergé des villages entiers, près d’un million de personnes sont touchées. D’après Médecins sans frontières (MSF), l’hôpital de Pibor, dans l’Est, est complètement inondé, forçant le personnel médical à utiliser des barques pour se déplacer. En Éthiopie et en Tanzanie, où l’on compte respectivement 22 et 45 morts, la crue des eaux a décimé les troupeaux et détruit les récoltes dans de grandes parties d’une région qui ne s’était pas encore relevée d’une sévère sécheresse. Certains endroits de nord du Kenya, où au moins 29 personnes ont été tuées à cause des coulées de boue, ont reçu en quelques semaines l’équivalent d’une année de précipitations, a fait savoir le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), lit-on dans lepoint.fr.

Agriculture : comment nourrir une Afrique qui se réchauffe ?

Produire suffisamment pour nourrir une Afrique qui se réchauffe tout en préservant l’environnement, c’est le défi que les ministres de l’Agriculture du continent africain, réunis jusqu’à mardi au Maroc, vont tenter de relever. Il y a urgence, selon les experts: l’Afrique risque de connaître d’ici à 2050 une baisse de 20% de ses rendements agricoles avec la dégradation des sols et la désertification provoquées par inondations et sécheresses. Dans le même temps, sa population pourrait doubler. Le continent est victime de chocs climatiques répétés, souligne auprès de l’AFP Seyni Nafo, ambassadeur des pays africains auprès des conférences internationales sur le climat, les COP. Derniers exemples en date: depuis la semaine dernière, une partie de la Centrafrique est noyée sous les inondations. En même temps, en Afrique australe, la sécheresse fait planer une menace de famine sur 45 millions de personnes, a indiqué vendredi la FAO, agence de l’ONU chargée de l’agriculture et de l’alimentation. « Six des dix pays les plus vulnérables au climat sont situés en Afrique, qui possède par ailleurs deux tiers des terres arables disponibles dans le monde », relève M. Nafo, également secrétaire-général de la fondation AAA (Adaptation of African Agriculture to climate change) organisatrice de la réunion, à l’université de Benguérir (Maroc). L’augmentation de la production agricole et alimentaire est d’autant plus cruciale que les disettes engendrent déplacements de population, violences, et bouleversements politiques. Au Soudan, les premières manifestations début 2019 sont venues d’un triplement du prix du pain, et d’une « pénurie de farine », note M. Nafo. En Afrique subsaharienne, les premiers exodes massifs de Touaregs du nord du Mali ont eu lieu après de grandes sécheresses et une dégradation des ressources naturelles dans les années 1970, rappelle-t-il à tv5monde.com.

Moctar FICOU / VivAfrik                        

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