Aucun pays ne peut se passer du reboisement s’il veut protéger efficacement son environnement. Au Sénégal par exemple, la direction des eaux et forêts et l’Organisme national de coordination des activités de vacances (ONCAV) ont signé, mardi 1er septembre 2020 dans l’après-midi, un protocole pour un accompagnement de l’organisation dirigée par Amadou Kane dans la campagne de reboisement initiée par le ministère de l’environnement et du développement durable, Abdou Karim Sall. Le ministre qui compte faire le tour du Sénégal dans ce cadre avait lancé un appel à la jeunesse pour l’accompagner dans sa mission tout en appelant à démultiplier les pépinières privées. Avec cette réponse à son invite de l’ONCAV qui compte plus de 7600 ASC, le ministre de l’environnement, compte ainsi un soutien de taille.
Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, en visitant une pépinière privée à Keur Madaro, dans la région de Thiès (ouest) a appelé à démultiplier les initiatives privées de ce genre pour créer des emplois et produire les plantes dont le pays a besoin.
« C’est une initiative qu’il faut démultiplier, au vu de l’importance que cela représente pour les populations », a recommandé M. Sall après la visite de la pépinière, en compagnie du directeur des eaux et forêts.
« La reproduction de cette initiative dans toutes les régions du Sénégal va créer des emplois verts et contribuer à la fourniture d’espèces dont la population a besoin », a-t-il souligné.
La direction des eaux et forêts ne disposant pas d’une quantité suffisante de plants pour la campagne de reboisement, la collaboration avec la pépinière de Keur Madoro va permettre à ceux qui veulent reboiser d’en trouver, selon Abdou Karim Sall.
Selon son promoteur, la pépinière visitée par le ministre de l’Environnement a été fondée en 1981 et dispose de plus de 150 000 plants.
« Je pense que nous allons collaborer et travailler ensemble dans le cadre du programme de reboisement, car il y a des espèces rares dont on aura besoin, que l’on ne retrouve pas à la direction des eaux et forêts », a-t-il souligné.
Les services du ministère de l’Environnement pourraient aussi nouer un partenariat avec les initiatives privées, dont la pépinière de Keur Madaro.
Cheikh Fall, qui a hérité cette pépinière de son père, emploie 20 jeunes qui font pousser des plants destinés à l’horticulture, au maraîchage et au jardinage. Il reçoit de nombreux étudiants stagiaires.
Abdou Karim Sall a aussi évoqué l’importance d’une « implication des collectivités territoriales » dans la campagne de reboisement, en vue de sa réussite.
Dans le même sillage, l’Organisme national de coordination des activités de vacances et la direction des eaux et forêts, chasses et conservation des sols ont signé un accord de partenariat dans le but d’impliquer les jeunes dans la campagne de reboisement menée par le ministère de l’Environnement.
« Il ne fait aucun doute que ce partenariat va traduire de manière concrète la (…) volonté [du chef de l’Etat] de faire des domaines aussi importants que le sport (…), la préservation de l’environnement et le développement durable des priorités », a dit le ministre de l’Environnement, Abdou Karim Sall, lors de la signature de l’accord de partenariat.
La « solidarité », la « complémentarité » et la « synergie » entre l’ONCAV et la direction des eaux et forêts, chasses et conservation des sols permettront d’« améliorer (…) le cadre de vie », a ajouté M. Sall faisant référence à la finalité du partenariat.
Cette collaboration aura un « impact certain pour les organisations de jeunes, les associations sportives et culturelles, l’Organisme national de coordination des activités de vacances et ses structures déconcentrées », a souligné le ministre de l’Environnement.
Il a laissé entendre que son département ministériel a misé sur l’ONCAV en raison de la « capacité de mobilisation » et de la « présence, partout sur le territoire national », de ses démembrements.
L’ONCAV et ses composantes sont « une force et un atout pour la mise en œuvre d’actions en faveur du reboisement et de la préservation de l’environnement », selon M. Sall.
« J’ai toujours pensé que l’implication de la jeunesse et du mouvement sportif (…) dans les activités de gestion de l’environnement reste relativement limitée et confinée, pour le moment, dans des actions ponctuelles », a-t-il souligné.
C’est important, dès lors, d’aller vers « des actions innovantes en faveur du développement du sport et de la protection de l’environnement pour promouvoir le développement durable ». « Cela passera par la prise en compte des activités de reboisement, de reforestation et de protection de l’environnement dans les activités de l’Organisme national de coordination des activités de vacances », estime Abdou Karim Sall.
C’est pour développer le reboisement, la reforestation et la protection de l’environnement que le chef de l’Etat a décidé de décerner chaque année le Grand Prix du président de la République pour le reboisement et la protection de l’environnement, a-t-il rappelé.
Cette distinction va « récompenser les personnes physiques ou morales, qui se sont distinguées par leur engagement en faveur de la protection de l’environnement et des ressources naturelles ».
Moctar FICOU / VivAfrik