Les émigrants qui quittent leur pays pour chercher du travail dans l’eldorado européen ne sont actuellement pas suffisamment protégés par le droit international. En outre, malgré les difficultés de la vie ; malgré le manque de travail et de débouchés économiques que nos concitoyens, candidats à l’émigration clandestine, brandissent toujours pour justifier cette tentative d’aventure meurtrière, ils n’auraient jamais dû affronter la mort de la sorte. C’est vraiment triste mais ils ne semblent pas avoir d’autres solutions.
Cependant, le Directeur général de la Société nationale d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal et des vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED) semble détenir une solution. Pour lui, ces jeunes candidats à l’émigration clandestine « doivent rester dans (leur) pays, retourner à la terre et travailler dans l’agriculture ».
Aboubacry Sow a profité de sa tournée de suivi de la campagne hivernale pour dévoiler sa stratégie contre ce fléau.
Regrettant les pertes en vies humaines enregistrées ces jours-ci, M. Sow a plaidé pour un retour des jeunes à la terre. Selon lui, « travailler pour soi-même est meilleur que de vouloir effectuer un voyage incertain ». La jeunesse sénégalaise est ainsi invitée à suivre l’exemple des jeunes agriculteurs du département de Dagana qui gagnent très bien leur vie grâce à l’agriculture. « J’ai été très agréablement surpris de voir qu’au niveau des périmètres rizicoles de Dagana (AB) qui concerne une superficie de 2 500 hectares, l’Union des producteurs est dirigée par un jeune qui n’a même pas encore 35 ans. Franchement, j’étais très content parce que l’agriculture est un secteur extrêmement important pour les jeunes », a-t-il dit.
« Ces jeunes candidats à l’émigration clandestine peuvent rester et réussir au Sénégal. C’est possible, car plusieurs secteurs de l’économie, notamment, l’agriculture, l’élevage, l’horticulture et la chaîne de valeur agricole sont autant d’atouts mis à leur disposition pour réussir et gagner leur vie », a-t-il ajouté soulignant enfin les nombreux mécanismes et instruments de financements mis en place depuis 2012 en faveur des jeunes.
Le patron de la SAED, Aboubacry Sow reste toujours convaincu que « travailler pour soi-même est meilleur que de vouloir aller à l’étranger pour des choses que l’on ne maitrise pas ».
Moctar FICOU / VivAfrik