Les pompiers Grecs intensifient la lutte contre les feux de forêt mais prennent « lentement le contrôle » de l’incendie d’Eubée. Le combat contre d’énormes ces feux dont l’un fait rage depuis neuf jours sur l’île grecque d’Eubée ne faiblit pas. Ces incendies ont laissé des centaines de personnes sans toit et fait d’immenses dégâts.
Avec l’aide de renforts étrangers, les pompiers Grecs sont toujours à l’œuvre sur l’île d’Eubée et la péninsule du Péloponnèse, dans l’ouest du pays, en terrain difficile.
« Nous pouvons dire que nous sommes en train de prendre lentement le contrôle sur le front des incendies » d’Eubée, a déclaré à la télévision publique ERT, Yiannis Kontzias, le maire d’Istiaia, une ville de 7 000 habitants dans le nord de l’île. « Hier, nous avons vu la lumière du soleil pour la première fois depuis des jours », a-t-il ajouté, en référence aux énormes nuages de fumée qui recouvraient l’île.
A noter que la situation était plus précaire dans la montagneuse région de Gortynie, riche en forêts denses et profonds ravins, dans le Péloponnèse. Trois personnes ont péri dans les incendies, survenus durant la pire canicule depuis trois décennies en Grèce. Plusieurs pays, dont des membres de l’UE, ont envoyé en renfort 21 aéronefs, 250 véhicules et plus de 1 200 pompiers.
Des voix se sont élevées pour demander la démission des hauts fonctionnaires responsables des secours, qui en juin encore assuraient que le pays était bien préparé. Les moyens étaient « meilleurs que jamais auparavant », mais « nous avons fait face à une situation opérationnellement unique, avec 586 feux en huit jours durant le pire phénomène météo depuis 40 ans », s’est encore justifié mardi le ministre adjoint de la Protection civile Nikos Hardalias.
Du 29 juillet au 11 août 2021, plus de 600 hectares ont été ravagés par les flammes dans ce pays méditerranéen frappé début août par une canicule exceptionnelle. Quelque 2 330 hectares avaient brûlé en moyenne sur la même période entre 2008 et 2020.
Moctar FICOU / VivAfrik