La lutte contre le dérèglement ne faiblit pas dans le monde entier. Ainsi, bien qu’étant l’un des plus petits contributeurs aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, l’Afrique est l’une des régions les plus touchées par les conséquences du réchauffement climatique. C’est pourquoi, les militants écologistes Africains réclament donc une justice climatique pour la région.
La garantie de la justice climatique est, selon les militants écologistes africains, l’un des composants essentiels de l’accélération de la relance verte du continent. Ils ont réitéré cette préoccupation lors du sommet d’été de Nairobi sur la justice climatique.
L’Afrique mérite une distribution équitable des ressources, des technologies et des innovations pour aider les communautés à faire face aux événements climatiques extrêmes, a déclaré Keriako Tobiko, secrétaire d’Etat kényan à l’Environnement et aux Forêts.
« Chaque action climatique qui sera entreprise en Afrique à l’avenir devrait avoir pour composantes essentielles la justice, l’équité et les droits de l’homme. Nous devons inscrire la justice climatique dans la législation et les politiques », a-t-il dit.
Selon Mithika Mwenda, directeur exécutif de l’Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA), la justice climatique permettra aux communautés locales d’Afrique et des pays pauvres de se faire entendre, car elles ont beaucoup souffert des mauvaises récoltes, des sécheresses, des inondations et des épidémies liées à la hausse des températures.
L’investissement dans une agriculture intelligente sur le plan climatique et dans les énergies renouvelables est essentiel pour promouvoir l’inclusion et la croissance verte.
Cependant, Fredrick Ouma, membre du groupe des négociateurs africains, estime que la justice climatique pour l’Afrique ne sera possible que lorsque les communautés de base seront impliquées dans les processus mondiaux de réduction du carbone.
Le sommet d’été sur la justice climatique est organisé par la PACJA, basée à Nairobi, et ses partenaires. Il constitue une plateforme de partage des connaissances, des meilleures pratiques et des expériences susceptibles d’ancrer la justice climatique dans l’avenir post-pandémique du continent.
L’un de ses objectifs est de relancer la conversation sur les stratégies efficaces pour protéger les petits exploitants agricoles, les éleveurs et les pêcheurs d’Afrique des effets négatifs du changement climatique, selon M. Mwenda.
Moctar FICOU / VivAfrik