Dans un communiqué diffusé à Stockholm, la capitale suédoise, l’Organisation des Nations unies (ONU) a rappelé que les particuliers, les communautés, la société civile, les entreprises et les gouvernements du monde entier ont célébré dimanche 5 juin 2022 la Journée mondiale de l’environnement sous le thème « Une seule terre », avec des célébrations officielles à Stockholm et l’annonce par la Suède, pays hôte, de l’interdiction de délivrer de nouvelles licences d’extraction de charbon, de pétrole et de gaz naturel à partir du 1er juillet 2022, afin de protéger les populations et la planète.
« Créer les emplois verts de demain en accélérant la transition climatique est l’une des principales priorités du gouvernement suédois. Dans le cadre de nos efforts pour mettre en œuvre nos ambitions climatiques, nous devons prendre des mesures contre les activités qui ont un impact négatif sur notre santé et notre environnement », a déclaré la ministre suédoise du climat et de l’environnement, Annika Strandhäll alors qu’elle annonçait cette interdiction lors des célébrations officielles de la Journée mondiale de l’environnement à Stockholm.
« Notre message à la communauté mondiale est clair. Les gagnants de la course mondiale seront ceux qui accéléreront la transition, et non ceux qui resteront à la traîne et s’accrocheront à une dépendance aux combustibles fossiles », a-t-elle ajouté dans le communiqué.
Selon le document, des dizaines de millions de personnes à travers le monde ont rejoint les conversations mondiales sur les médias sociaux, demandant des actions urgentes pour conserver et restaurer l’environnement. Des dizaines de milliers de personnes ont organisé leurs propres activités, notamment la plantation de millions d’arbres, le ramassage de déchets et des mesures visant à souligner qu’il n’y a qu’une seule Terre.
« En 2022, c’est la 49ème fois que la Journée mondiale de l’environnement est célébrée. Créée à la suite de la Conférence des Nations unies sur l’environnement humain qui s’est tenue à Stockholm en 1972, la Journée mondiale de l’environnement est célébrée chaque année le 5 juin, dans un pays différent. Le thème de cette année, « Une seule terre », reprend celui de la première Journée mondiale de l’environnement en 1973. Il appelle à une action collective et transformatrice à l’échelle mondiale pour célébrer, protéger et restaurer notre planète ».
De son côté, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, dans son message pour la Journée mondiale de l’environnement a laissé entendre qu’« il y a cinquante ans, les dirigeants du monde entier se sont réunis lors de la Conférence des Nations unies sur l’environnement humain et se sont engagés à protéger la planète. Mais nous sommes loin d’y être parvenus. Nous ne pouvons plus ignorer les sonneries d’alarme qui retentissent chaque jour davantage ».
« La récente réunion sur l’environnement de Stockholm+50 a réaffirmé que les 17 objectifs de développement durable reposent tous sur une planète saine. Nous devons tous prendre nos responsabilités pour éviter la catastrophe provoquée par la triple crise du changement climatique, de la pollution et de la perte de biodiversité », a-t-il ajouté.
L’événement officiel, qui s’est tenu au Tekniska Museet de Stockholm, comprenait une discussion entre Mme Strandhäll, Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUD), et des jeunes.
« La triple crise planétaire s’accélère, et pourquoi ? Parce que nous consommons 1,7 planète par an. Nous n’avons qu’une seule Terre. Nous devons accepter que nous ne faisons pas assez pour la protéger », a déclaré Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement lors de l’événement.
« Je me tiens devant vous parce que nous devons faire mieux. Nous savons ce qu’il faut faire. La science nous a dit que nous devions mettre fin aux combustibles fossiles. Nous devons redonner à la nature toute sa splendeur. Nous devons transformer nos systèmes alimentaires. Nous devons rendre nos villes vertes », a-t-elle poursuivi.
Partout dans le monde, souligne le communiqué, des pays et des communautés ont agi à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement afin de faire une réelle différence pour leur environnement. Des chefs religieux se sont réunis pour signer un appel historique en faveur d’un financement responsable sur le plan climatique. Ces organisations ne s’engageront qu’avec les institutions financières qui s’alignent sur l’objectif de l’Accord de Paris de limiter le réchauffement de la planète à 1,5° C.
En Inde, le Premier ministre Narendra Modi a lancé l’initiative LiFe pour sensibiliser aux modes de vie durables
Le gouvernement néo-zélandais a annoncé, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, que le Styx Living Laboratory et ses partenaires recevront 4,12 millions de dollars de fonds Jobs for Nature pour protéger le fleuve Styx (Pūharakekenui).
Rappelons que l’Argentine a adopté la stratégie nationale sur les espèces exotiques envahissantes, y compris des plans de gestion conjoints avec le Chili, tandis que le Paraguay lancera le projet Paraguay + Verde pour lutter contre le changement climatique après avoir reçu un soutien financier de 50 millions de dollars du Fonds pour l’environnement mondial.
À l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, la société singapourienne Quest Global, l’une des entreprises de services d’ingénierie à la croissance la plus rapide au monde, a annoncé sa promesse Quest Global, une campagne mondiale de reboisement. En partenariat avec One Tree Planted, la société va planter 500 000 arbres dans le monde d’ici 2025, lit-on dans le communiqué.
En collaboration avec l’Association canadienne pour les Nations unies et avec le financement d’Environnement et Changement climatique Canada, un événement officiel lancera un programme d’études sur la conservation autochtone dans tout le Canada.
L’Uruguay a annoncé qu’il entamera des processus participatifs en vue de travailler sur ses deuxièmes contributions déterminées au niveau national pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.
Moctar FICOU / VivAfrik
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