Journée de l’océan : La surpêche vide les fonds marins au Sénégal

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Le Sénégal est bordé par 700 km de côtes riches en ressources halieutiques. Le poisson est la principale source de protéine dans le pays. La pêche artisanale nourrit la population sénégalaise, et aussi celles des pays voisins comme le Bénin, le Burkina Faso et le Mali. Mais, depuis quelques années, la surpêche pratiquée, notamment par les chalutiers étrangers, vide et dégrade les fonds marins. Les pêcheurs locaux doivent voguer de plus en plus loin pour jeter leurs filets, qui n’en ressortent que plus vides.

Si l’on se fie à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), plus d’un tiers des réserves de poissons dans le monde est menacé par la surpêche. Les espèces sont prélevées de leur environnement plus rapidement qu’elles n’ont le temps de se reproduire.

Dans le monde, 31 % des stocks de poissons sont surexploités par la surpêche. À l’occasion de la Journée mondiale de l’océan, zoom sur les communautés de pêcheurs au Sénégal, déterminées à protéger leurs bancs de poissons : une ressource vitale en Afrique de l’Ouest.

Dans le quartier de pêcheurs de Guet Ndar, des milliers de pirogues traditionnelles s’alignent chaque jour le long des côtes. Ce jour-là, la pêche a été fructueuse. Le sable fin est recouvert d’un abondant tapis d’écailles argentées, pour le plus grand bonheur des mareyeuses venues s’approvisionner. Dans ce quartier densément peuplé, le secteur de la pêche artisanale et familiale rythme le quotidien de la population.

Pour maintenir leur moyen de subsistance, les pêcheurs se sont mobilisés pour protéger leurs ressources halieutiques, avec le soutien de l’Association ouest-africaine pour le développement de la pêche artisanale (ADEPA). Cette organisation, que nous soutenons, promeut une pêche artisanale et durable afin de mieux contribuer au développement socio-économique de la région.

Grâce à leurs actions de plaidoyer, les pêcheurs locaux ont influencé les politiques publiques de la pêche. Ils ont initié des zones marines protégées, où il est interdit de pêcher. À peine huit mois plus tard, les pêcheurs pouvaient observer, à nouveau, les bancs de poissons gigoter et pêcher des langoustes de 2 kg.    

Moctar FICOU / VivAfrik                           

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