Meilleure gouvernance du secteur minier à Madagascar : La société civile présente un plan sur la transparence du secteur

Les organisations de la société civile sur les industries extractives qui œuvrent pour une meilleure gouvernance du secteur minier à Madagascar, ont présenté, vendredi 30 septembre 2022, leur nouveau plan stratégique, dans la capitale, Antananarivo en présence des acteurs du secteur minier.

Alors que le sous-sol de la Grande Ile est riche en minerai, or et pierres précieuses entre autres, la filière ne représente que 4% du Produit intérieur brut (PIB) du pays. La population est encore loin de bénéficier des retombées de ces ressources importantes, mais trop peu encadrées.

L’objectif visé par la société civile est l’amélioration des conditions de vie des communautés locales et la prise en compte des impacts environnementaux par le secteur minier. De l’avis de Clément Rabenandrasana, le coordonnateur national de la plateforme qui regroupe une dizaine d’organisations, « le plus important à résoudre, c’est surtout la mise en place d’un cadre légal et règlementaire qui, vraiment, n’est pas à la hauteur du contexte et aussi, une politique minière vraiment claire ».                

Pour atteindre cet objectif, la société civile appelle à révision du code minier. Un processus de révision du code minier initié en 2020 est toujours en cours. Ce manque de réglementation adéquate nuit aux communautés locales et petits exploitants.

Pour Ernest Rakotondrafara, maire de Morarano Marotampona, située dans la région Bongolava, « dans notre région, nous avons beaucoup de minerais, du quartz blanc, du quartz fumé, de l’améthyste, du cristal et de l’or. Dans notre commune, comme il n’y a pas de cadre légal pour le secteur, on ne peut pas recenser les acheteurs d’or et c’est devenu le terrain de toutes sortes de transactions. N’importe qui peut venir acheter à n’importe quel prix. Il n’y a pas de contrat clair. C’est la loi du plus fort et les petits exploitants ne bénéficient pas du fruit de leur travail ».

La mise à jour de la carte des ressources minières de la Grande Ile, qui date pour la majeure partie de son contenu d’avant 1960, est aussi essentielle pour la bonne gestion du secteur et pour de meilleures négociations avec des multinationales, estime la société civile.

Moctar FICOU / VivAfrik


Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


La période de vérification reCAPTCHA a expiré. Veuillez recharger la page.