Le projet ABEE vise le renforcement des capacités des programmes de sélection. Mais le projet a été impacté négativement par la COVID-19 car, juste après le lancement, il y a eu les restrictions dans les pays ciblés par le projet et c’était la panique dans le monde. Ainsi, on n’a pas pu réaliser certaines activités qui étaient pourtant inscrites dans l’agenda », a regretté le Dr Ousmane Ndoye, coordonnateur du projet ABEE.
M. Ndoye qui s’exprimait lors de la réunion annuelle du projet ABEE a indiqué que « l’objectif de ce projet est de mettre en œuvre une approche mieux coordonnée en sélection variétale, tant au niveau régional que national, en plaçant les sélectionneurs au cœur de l’action pour améliorer et moderniser leurs pratiques de sélection et mieux identifier les demandes du marché ».
Rappelons que chaque année, le projet organise une réunion de partage des résultats obtenus et d’échanges sur les contraintes et les perspectives de mise en œuvre. Cette année, marque la troisième année de mise en œuvre du projet qui a une durée de vie de cinq ans (octobre 2019 – septembre 2024). L’accent sera mis sur une réorientation des activités face aux contraintes rencontrées, notamment la pandémie de la COVID-19 et les retards de décaissement budgétaire. En outre, les sélectionneurs des différentes spéculations des pays participants au projet tiendront une rencontre pour discuter notamment des essais multilocaux.
Selon document remis à la presse, l’atelier annuel de partage a pour objectif principal de permettre aux différents partenaires de s’approprier l’état d’avancement des résultats et de dégager des perspectives de mise en œuvre du projet.
En outre, il vise à présenter l’état d’avancement du projet en termes de résultats obtenus des WP et des thématiques (Knowledge management (KM) ; phénotypage, génotypage) alignés sur la prise en compte du genre et de l’environnement ; de présenter l’état financier du projet (prévisions-décaissements) ; de présenter la performance des indicateurs et du dispositif de communication du projet ; d’identifier les contraintes à la mise en œuvre et tirer des enseignements ; élaborer une feuille de route de réorientation des activités du projet. Au terme de cette réunion annuelle, le coordonnateur du projet ABEE, s’attend à – l’état d’avancement du projet en termes d’objectifs et résultats obtenus, à l’état financier du projet, à la performance des indicateurs et du dispositif de communication du projet, à l’identification des contraintes de mise en œuvre du projet et l’élaboration de la feuille de route et les activités retenues pour la réorientation du projet.
Pour Claire Billot du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), « la modernisation des pratiques de sélection variétales est essentielle pour permettre aux programmes nationaux de répondre de manière plus pertinente à une demande variétale ciblée sur les besoins du marché et de gagner en efficacité dans le développement de variétés résilientes, productives et de bonnes qualités nutritionnelles, adaptées à leur environnement local ».
De l’avis de Flavienne Valérie Sawadogo, chargée de communication du projet ABEE qui cible le Burkina Faso, le Niger et le Sénégal pour un budget total de 8 millions d’euros, « le projet vise à mettre en œuvre une approche mieux coordonnée en sélection variétale pour améliorer et moderniser les pratiques de sélection mais d’identifier les demandes du marché au Burkina Faso, au Niger et au Sénégal ».
Moctar FICOU / VivAfrik


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