Le sommet AFRIQOM FERTILIZER CLUB s’est achevé, jeudi 24 novembre 2022 à Johannesburg en Afrique du Sud. Occasions saisie par les fabricants et les traders du monde entier de plaider pour la sécurisation es marchés des fertilisants en Afrique.
Les défis liés à la sécurité alimentaire s’intensifient jour après jour. Les populations augmentent et il urge d’intensifier les systèmes de production agricole afin de répondre aux nouvelles exigences alimentaires mondiales. Cependant, relève le site d’information agridigitale.net, les agriculteurs sont frappés par des problèmes dus aux différentes crises survenues ces dernières années notamment la question de la hausse des prix des intrants.
Le principal corollaire est la famine et le chômage qui frappent les milieux ruraux en Afrique. Il faudra donc rendre les fertilisants de nouveau accessibles aux agriculteurs afin d’espérer une alimentation suffisante pour tous, lit-on dans la même source qui précise que, pour atteindre cet objectif de réduction des prix, les acteurs pionniers du secteur des fertilisants ont donc décidé d’agir d’une seule voix.
Rappelons que le sommet AFRIQOM FERTILIZER CLUB a rassemblé le cercle fermé des entreprises de production et commercialisation d’engrais au niveau mondial afin de définir les lignes d’actions nécessaires à l’accessibilité des engrais et ce, à moindre coût pour les agriculteurs.
C’est donc l’occasion pour les pays et les membres du club de faire état de la situation des coûts des intrants dans leur pays et de poser des idées sur la table.
Se prononçant sur cette situation, le PDG du groupe togolais Calafi, Lambert Nayante a confié à agridigitale.net que « ce sommet, c’est comme l’OPEP (organisations des pays exportateurs de pétrole) des fertilisants. L’idée pour nous c’est de pouvoir mieux contrôler le marché et pouvoir fournir des intrants de qualité et très accessibles à nos pays, à nos populations afin de résoudre le chômage et la malnutrition, défis liés à la sécurité alimentaire ».
En effet, les agriculteurs africains ont des difficultés à acheter un sac de 50 kg d’engrais NPK ou Urée nécessaire à la production. De plus, les aides octroyées par les Etats en ces temps n’arrivent pas à combler cette hausse des prix et rien ne présage que les Etats seront toujours en mesure de continuer leurs efforts de subventions sur les prochaines campagnes agricoles à venir, a-t-on poursuivi à agridigitale.net.
Le site a renchéri que le sommet a par exemple connu la participation du ministère de l’agriculture du Malawi qui reconnait que son pays a vraiment du mal à se procurer de l’engrais parce qu’ils ont été frappés par la dévaluation de leur monnaie, ce qui a fait que le prix de l’engrais a encore augmenté.
Les membres du club ont ensemble décidé de mener des actions concrètes afin de renverser la tendance.
La structure Calafi SARL active dans le transfert des technologies, l’agro-industrie, les énergies renouvelables et des tracteurs agricoles est l’une des seules entreprises de l’Afrique de l’Ouest à participer à ce sommet et faire partie du cercle fermé du club FERTILIZER AFRIQOM.
Les travaux s’achèvent sur un vibrant appel d’œuvrer à la réduction des prix des fertilisants à travers une coopération sud-sud devant permettre de réaliser les Objectifs de développement durable (ODD) et de sécurité alimentaire.
Moctar FICOU / VivAfrik