Le patron de la compagnie pétrolière émiratie, Sultan al-Jaber, présidera la COP28

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Les Emirats arabes unis ont porté leur dévolu sur celui qui est tout à la fois ministre, patron de la compagnie pétrolière nationale et représentant climatique auprès de l’Organisation des Nations unies (ONU), Sultan al-Jaber, comme président de la 28ème Conférence des parties (COP28), que l’Etat du Golfe organisera du jeudi 30 novembre au mardi 12 décembre 2023.

En effet, les Émirats arabes unis lancent ce jeudi 12 janvier 2023 leur présidence des pourparlers mondiaux sur le climat, le chef de leur compagnie pétrolière nationale devant jouer le rôle principal.

Plusieurs observateurs s’accordaient déjà sur le fait que le patron de la compagnie pétrolière des Emirats arabes unis, pays hôte en cette année 2023 de la 28ème conférence de l’ONU sur le climat, sera désigné président de la COP28. Il a promis une approche « pragmatique » pour lutter contre le réchauffement climatique.

Le ministre émirati de l’Industrie, chef du géant pétrolier ADNOC et envoyé spécial pour le changement climatique, Sultan Ahmed al-Jaber, est le « président désigné pour la 28ème  Conférence des parties (COP28) », indique un communiqué de l’agence de presse officielle WAM rendu public ce jeudi 12 janvier 2023.

Cité dans le communiqué, Sultan Ahmed al-Jaber a déclaré que « nous apporterons une approche pragmatique, réaliste et axée sur les solutions ». « Premier CEO à présider une COP », Sultan al-Jaber dirige la compagnie pétrolière nationale depuis 2016 mais aussi Masdar, l’entreprise émiratie d’énergies renouvelables.

Le sommet de l’ONU sur le climat COP28, qui se tiendra à partir du jeudi 30 novembre au mardi 12 décembre 2023 à Dubaï, sera une conférence cruciale, déterminant si le monde peut se mettre sur la bonne voie pour faire face à la crise climatique. Les nations doivent procéder à un « inventaire mondial » évaluant l’état actuel de l’action climatique et les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de l’accord de Paris de 2015.

lors que certains pays ont présenté des plans nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre conformes à l’ambition de l’accord de Paris de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels, bon nombre des plus grands émetteurs mondiaux n’y sont pas parvenus, mettant en péril la objectifs climatiques.

L’un des rôles de la présidence sera de demander des comptes à ces gouvernements récalcitrants, mais de nombreux observateurs craignent que les Émirats arabes unis, en tant que grand producteur de pétrole et entretenant des liens étroits avec d’autres producteurs comme l’Arabie saoudite, hésitent à les affronter.

Rappelons que les Emirats arabes unis, qui figurent parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, plaident pour une sortie progressive des hydrocarbures, et se sont engagés à atteindre la neutralité carbone en 2050.

De l’avis de Sultan Ahmed al-Jaber qui s’exprimait dans le communiqué, « l’action climatique est une immense opportunité économique d’investissement dans la croissance durable. Le financement est la clé ».

La COP27, organisée en Egypte, a été marquée par l’adoption d’une résolution sur la création d’un fonds d’indemnisation des pays les plus pauvres pour les dégâts causés par le changement climatique. Mais elle n’a pas réussi à faire progresser la réduction des émissions de gaz à effet de serre, pour maintenir l’objectif de limiter le réchauffement de la planète bien en-deçà de +2°C et si possible à 1,5°C, comme le prévoit l’accord de Paris.

Moctar FICOU / VivAfrik

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