Congo-Brazzaville : Le parc national de Nouabalé-Ndoki élargi au triangle de Djéké et passe à 334 kilomètres carrés

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Le parc national de Nouabalé-Ndoki, le deuxième parc du Congo-Brazzaville de par sa taille et sa densité animalière situé dans le département de la Sangha, au nord du Congo, vient de connaître une extension. Sa superficie s’agrandi de 334 kilomètres carrés, suite à l’ajout d’un espace riche en gorilles de plaine. En effet, le triangle de Djéké, une forêt restée exempte d’exploitation forestière et riche en gorilles de plaine de l’Ouest ; une espèce en danger d’extinction, fait désormais partie intégrante du parc national de Nouabalé-Ndoki.

Selon les gestionnaires du parc national de Nouabalé-Ndoki, cette extension intervient après plus de 25 ans de recherches scientifiques dans la zone. Pour concevoir ce plan d’aménagement, une vaste consultation a été mise en place pour qu’il profite aux communautés locales et à la faune.

« En intégrant le triangle de Djéké au parc, cette forêt de haute intégrité ainsi que sa biodiversité deviennent protégées (…) », a indiqué Ben Evans, directeur de l’Unité de gestion du parc de Nouabalé-Ndoki.

A l’en croire, le plan d’aménagement, entériné par le gouvernement congolais pour élargir ce parc, prévoit la création, au sein du triangle de Djéké, d’une zone communautaire d’utilisation durable, où les locaux pourront continuer la récolte de produits non ligneux et la pêche traditionnelle.

Dans un communiqué transmis à la presse, le directeur de l’unité de gestion du parc a affirmé qu’« en intégrant le Triangle de Djéké au parc, non seulement cette forêt de haute intégrité et sa biodiversité unique deviennent protégées, mais on sécurise aussi les droits coutumiers des communautés, pour qu’elles puissent continuer à accéder et à profiter des ressources dont elles dépendent ».

Dans le dessein de permettre aux populations de récolter les produits non ligneux et la pêche traditionnelle, la WCS, (Wildlife conservation society)  a consacré deux ans à des consultations communautaires dans treize villages de la région, conformément aux normes établies pour l’obtention du consentement libre, informé et préalable des peuples autochtones et des communautés locales.

« Il n’est pas question de nous interdire des activités comme la récolte de feuilles, de miel, de champignons ou la pêche, tout cela nous pourrons continuer à le faire. Ce qui nous est interdit ce sont les fusils et nous sommes d’accord car nous savons qu’à Djéké, il y a des gorilles habitués à la présence humaine », a déclaré Gabriel Mobolambi, chef du village Bomassa, le plus proche du triangle de Djéké.

Rappelons que le parc de Nouabalé-Ndoki a été créé en 1993. Riche en pachydermes, panthères et toutes sortes d’antilopes, le site est inscrit depuis 2012 sur la liste du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

Depuis lors, l’ONG américaine WCS en charge du parc estime que le braconnage a désormais baissé dans cette zone.

Moctar FICOU / VivAfrik

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