Les Nations unies approuvent le 6ème rapport du GIEC

0

Ce lundi 20 mars 2023, les experts climats de l’Organisation des Nations unies (ONU) réunis en Suisse livrent leur dernier consensus scientifique sur le réchauffement climatique et sur la réponse urgente de l’humanité à ce défi existentiel près de neuf ans après leur dernière synthèse. Mieux, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) doit publier la synthèse de son 6ème rapport d’évaluation, résumé des plus de 10 000 pages de travaux qu’il a publiées depuis sa précédente synthèse fin 2014.

A cet effet, les gouvernements des différents pays du monde ont approuvé dimanche 19 mars 2023, un nouveau rapport important de l’Organisation des Nations unies sur le changement climatique, même si le processus a été ralenti par un litige entre les pays riches et les pays en voie de développement sur les objectifs d’émissions et l’aide financière aux nations vulnérables.

Le rapport, rédigé par des centaines de scientifiques qui font partie des meilleurs au monde, devait être approuvé par les délégations gouvernementales vendredi 24 mars 2023 à la fin d’une réunion à Interlaken, en Suisse.

La fin de la rencontre a cependant été repoussée à plusieurs reprises, puisque les délégués de certaines grandes nations, comme la Chine, le Brésil, l’Arabie saoudite, les États-Unis et l’Union européenne, ont négocié pendant toute la fin de semaine sur la formulation des phrases clés du texte.

Le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) résume de nombreuses recherches sur le réchauffement climatique compilées depuis l’Accord de Paris sur le climat, en 2015.   

Un résumé du rapport a été approuvé tôt dimanche, mais il a fallu attendre plusieurs heures avant que le document complet reçoive le sceau d’approbation.

L’ONU prévoit publier le rapport lors d’une conférence de presse lundi après-midi.

Le processus inhabituel qui consiste à faire approuver un rapport scientifique par les pays membres vise à garantir que les gouvernements acceptent ses conclusions pour ensuite guider leurs propres décisions.

Au début de la réunion, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé les délégués à fournir des « faits bruts et concrets » pour affirmer clairement qu’il reste peu de temps pour que le monde limite le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius par rapport à l’époque préindustrielle.

Alors que les températures mondiales moyennes ont déjà augmenté de 1,1 °C depuis le XIXe siècle, M. Guterres a insisté sur le fait que la limite cible de 1,5 °C reste possible « avec des réductions rapides et profondes des émissions dans tous les secteurs de l’économie mondiale ».

L’une des questions les plus épineuses de la réunion de cette semaine était de déterminer comment définir quelles nations sont considérées comme des pays en développement vulnérables, les rendant admissibles à recevoir des sommes d’un fonds « pertes et dommages » convenus lors des derniers pourparlers sur le climat de l’ONU, en Égypte.

Les délégués ont également eu de la difficulté à s’accorder sur des chiffres qui détermineront de combien les émissions de gaz à effet de serre devront être réduites au cours des prochaines années pour respecter la cible de 1,5 °C.

En tant que pays qui a rejeté la plus grande quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère depuis l’industrialisation, les États-Unis ont fortement repoussé la notion de responsabilité historique dans le changement climatique.

Avec ledevoir.com

Laisser un commentaire