L’Angola et la RDC signent un accord d’étape sur le pétrole et le gaz pour le bloc 14 exploité par Chevron

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L’Angola et la République démocratique du Congo (RDC) s’apprêtent à entrer dans l’histoire avec la signature d’un accord pour le développement du bloc 14, le jeudi 13 juillet à Kinshasa. L’accord, qui sera signé par Diamantino Pedro Azevedo, ministre des ressources minérales, du pétrole et du gaz de la République d’Angola, et son équivalent de la RDC, le ministre Didier Budimbu Ntubuanga, marquera une étape importante dans la collaboration entre les deux nations africaines et revêt une grande importance pour les deux pays.

Selon un communiqué diffusé à Johannesburg en Afrique du Sud le 13 juillet 2023, la signature de l’accord autorisera la propriété du bloc, la RDC et l’Angola prenant chacun une participation de 30 %, tandis que la major mondiale de l’énergie – et opérateur du bloc – Chevron prendra une participation de 40 %. La signature met fin à des décennies de délibérations entre les pays et témoigne de l’engagement des ministres Azevedo et Ntubuanga à faire progresser l’exploration pétrolière et gazière sur la base d’une collaboration régionale.

Pour l’Angola, la signature permet au pays de tirer parti de son expérience en tant que grand producteur de pétrole pour développer à la fois son marché intérieur et l’économie régionale. Avec d’abondantes réserves de pétrole de 9 milliards de barils et une production de plus de 1,08 million de barils de pétrole par jour (février 2023), l’Angola est une puissance pétrolière africaine. Le pays a exceptionnellement bien réussi à exploiter ses propres ressources pour faire progresser la croissance économique et continue de mener une série de projets à fort impact sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’énergie. Cette réussite fait du pays un partenaire de choix pour les producteurs de pétrole en devenir tels que la RDC.

En tirant parti de sa position d’important producteur de pétrole, l’Angola cherche à faire progresser le développement du bassin régional et à encourager la coopération dans l’ensemble de l’industrie énergétique africaine. Le partage des connaissances et de l’expertise avec la RDC ne renforcera pas seulement leurs relations bilatérales, mais contribuera également à la croissance et à la stabilité globales de la region, lit-on dans le texte.

Qui relate que, pour la RDC, il s’agit d’une percée dans sa recherche de nouvelles sources d’approvisionnement en pétrole et d’opportunités de développement conjoint. La signature de l’accord et le développement associé du bloc permettront à la RDC d’augmenter sa production quotidienne de pétrole brut. La RDC, l’un des plus grands pays d’Afrique, cherche depuis longtemps à exploiter ses abondantes ressources naturelles, en particulier ses gisements de pétrole inexploités. Le pays peut se targuer d’avoir des réserves allant jusqu’à cinq milliards de barils, et l’accord avec l’Angola ouvre la voie à plusieurs voies de coopération et à un important échange d’informations, permettant à la RDC de tirer parti de l’expertise approfondie de l’Angola et de sa vaste expérience en tant que producteur de pétrole de premier plan. Ce partenariat devrait déboucher sur plusieurs échanges dans divers domaines, notamment le transfert de technologies, les meilleures pratiques en matière d’exploration et de production, les techniques de raffinage et de traitement, et la gestion efficace des ressources pétrolières. Les précieuses connaissances et leçons apprises par l’Angola peuvent contribuer à améliorer le secteur pétrolier de la RDC, à optimiser ses opérations et à maximiser le potentiel économique de ses ressources pétrolières.

La Chambre africaine de l’énergie reconnaît et félicite les deux gouvernements et leurs équipes respectives pour leur leadership et leur dévouement exceptionnels qui ont permis de finaliser avec succès cet accord monumental. Le processus de négociation de cet accord s’est étendu sur une période impressionnante de deux décennies, au cours de laquelle les efforts combinés des deux gouvernements ont été cruciaux pour surmonter les différents défis et éviter de nouveaux retards dans le projet, a précisé le communiqué.

Cet accord historique ouvre non seulement la voie à de vastes activités d’exploration en RDC, mais sert également de catalyseur pour promouvoir les collaborations régionales. En encourageant les partenariats et la coopération, cet accord ouvre des opportunités significatives pour des initiatives transfrontalières et des projets mutuellement bénéfiques entre pays voisins.

La Chambre africaine de l’énergie reconnaît l’immense importance de cette réalisation, qui a été rendue possible grâce à l’engagement inébranlable et à l’esprit de collaboration dont ont fait preuve les deux gouvernements et leurs équipes dévouées. Leur détermination inébranlable et leurs efforts inlassables ont ouvert la voie à une nouvelle ère d’exploration et de coopération régionale en RDC et au-delà.

Moctar FICOU / VivAfrik

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