Vers la construction d’un méga-barrage de 1 000 mégawatts d’électricité au Kenya

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Bloomberg, citant des sources officielles, a indiqué  vendredi 22 septembre 2023, que le gouvernement kényan a entamé des négociations avec un consortium mené par le groupe GBM Minerals Engineering Consultants Ltd pour la construction d’un barrage géant pour un investissement de 425 milliards de shillings (2,9 milliards de dollars), dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP).

Le barrage baptisé High Grand Falls sera l’un des plus grands d’Afrique lorsqu’il sera achevé, a déclaré la National Irrigation Authority dans un communiqué consulté par Reuters et il s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le président William Ruto pour stimuler l’agriculture irriguée.

L’entente entre les deux parties permettra la réalisation d’une étude de faisabilité en vue de la construction d’un méga-barrage pouvant générer jusqu’à 1 000 mégawatts d’électricité, a ajouté l’Autorité nationale d’irrigation.

Alors que le Kenya est frappé par une vague de sécheresse d’une intensité inédite depuis plus de quarante ans, le président Ruto s’est engagé à construire au moins 100 barrages pour améliorer la sécurité hydrique et stimuler la productivité agricole.

Ainsi, « High Grand Falls, aura un volume estimé à 5,6 milliards de mètres cubes, assez pour irriguer environ 161 870 hectares, a précisé le secrétaire principal à l’irrigation kényan, Ephantus Kimotho, indiquant que le projet comprend également la construction d’une centrale hydroélectrique d’une capacité de 1 000 mégawatts.  

GBM, un cabinet d’ingénieurs-conseils, aura six mois pour cartographier la zone proposée pour la construction du réservoir, a déclaré l’autorité d’irrigation, afin d’informer l’attribution finale d’un contrat par le biais d’un modèle de partenariat public-privé.

Le barrage, une fois construit, devrait couvrir une superficie de plus de 165 kilomètres carrés et fournir un volume de plus de 5,6 milliards de mètres cubes d’eau pour irriguer 400 000 acres de terre, a déclaré l’autorité d’irrigation. La construction du barrage devrait démarrer d’ici à fin 2025.

Outre GBM Minerals Engineering Consultants Ltd, un groupe d’ingénierie basé au Royaume-Uni, le consortium comprend le groupe de BTP portugais Mota-Engil SGPS SA, la société britannique PJA Ltd et l’entreprise turque Kolin.

L’ouvrage d’art hydraulique, qui traversera le plus long fleuve du Kenya, le Tana (Est), devrait être le deuxième plus grand projet d’infrastructure du pays, après la construction par la Chine d’un chemin de fer à écartement standard (SGR) d’une valeur de 5 milliards de dollars.

Le président kényan, William Ruto, qui a pris ses fonctions en septembre 2022, s’est engagé à construire au moins 100 barrages durant son mandat pour améliorer la sécurité hydrique et stimuler la productivité agricole.

Moctar FICOU / VivAfrik

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