La Côte d’Ivoire lance une plateforme visant à aider les planteurs de cacao à s’adapter aux normes de traçabilité

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Ce qui était dans l’air est désormais officiel. En effet, en Côte d’Ivoire, une plateforme de la société civile a été lancée le 21 septembre 2023 pour accompagner les planteurs de la filière cacao vers une pratique « durable ». Une filière qui compte près d’un million de producteurs. Ces derniers doivent notamment s’adapter en vue de l’application des nouvelles règlementations pour instaurer la traçabilité dans le secteur.

Si l’on se fie aux autorités, cette plateforme de la société civile en Côte d’Ivoire cible actuellement 55 organisations de producteurs de cacao. L’objectif est de mieux vulgariser les normes de cette filière afin que les planteurs puissent s’adapter.

« Si on prend, par exemple, la décision d’échanger le statut de trois forêts classées en agroforêt, comment allons-nous faire le partage des espaces dans ces agroforêts aux producteurs ? », s’est intérrogé le directeur exécutif de l’ONG Initiative pour le développement communautaire et la conservation de la forêt (IDEF).  Et Bakary Traoré de répondre. « On suppose que les agroforêts sont des espaces dégradés à plus de 75%. Cela veut dire que c’est occupé par le cacao. Il y a des personnes qui ont 10 hectares. Il faut qu’il y ait des gens qui travaillent dans la société civile qui comprennent ces enjeux-là. »

Ce travail de la société civile leur permet d’être mieux informés par rapport aux nouvelles règlementations, ont fait valoir les organisations de planteurs. Avec un souci en tête : comprendre le sens de la « traçabilité », exigée pour exporter leurs fèves de cacao en Europe.

Ces organisations de planteurs demandent à être accompagnées à faire la traçabilité. Mais pour Désirée Adon, administrateur de la coopérative Coopasa, à Agboville, « les producteurs sont allés jusqu’à mettre des comités techniques en place pour pouvoir gérer certaines thématiques. Maintenant, quand ils ont l’information, on va passer à l’acte. Maintenant, il s’agit de voir ce qu’on fait. Parce que la traçabilité demande beaucoup d’efforts. Par exemple, on demande du cacao de qualité et on dit : “Il faut trier ». Ce sont des charges en plus ! Il faut même recruter des nouveaux acteurs pour la saisie des données. Donc, on doit nous accompagner à faire la traçabilité. »

D’ici à trois ans, cette plateforme de la société civile espère toucher une centaine d’organisations paysannes, réparties dans les 13 régions où le cacao est cultivé.

Moctar FICOU / VivAfrik

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